Le troisième forum Ensao-Entreprise s'est assigné comme objectif de contribuer au développement régional par le biais de profils ciblés prometteurs pour les firmes nationales et internationales. En collaboration avec la wilaya de l'Oriental, l'Agence de développement de l'Oriental et la multinationale SQLI, l'École nationale des sciences appliquées d'Oujda (Ensao) vient d'organiser un forum sous le thème «Zones intelligentes : une plate-forme d'innovation pour un Maroc en mouvement». Un forum d'échanges entre étudiants ingénieurs, lauréats et entreprises pour spécifier des profils pointus en mesure d'accompagner l'essor économique que connaît l'Oriental. Le forum s'est voulu aussi un lieu de réflexions sur les perspectives des métiers d'ingénieurs à mettre en place pour un Maroc en plein devenir. C'est ce qui ressort de la note de présentation du forum. Intervenant à cette occasion, Larbi Roubi, directeur de l'Ensao, a souligné que son école a mis sur le marché de l'emploi plus de 210 ingénieurs qui s'occupent des postes clefs au sein de plusieurs entreprises orientées vers la compétitivité et l'excellence. L'Ensao a aussi entamé un vaste programme de diversification des filières et d'augmentation des effectifs afin de doter le pays de cadres polyvalents pour accompagner les entreprises nationales ou internationales installées au Maroc. La création des filières de génie industriel, génie électrique, génie électronique et informatique industrielle au niveau des cycles ingénieurs et master spécialisé s'inscrit dans le cadre du renforcement de la dynamique du développement. L'Ensao est aussi impliquée dans le programme : Initiative 10.000 ingénieurs en 2010. De son côté, Mohamed Brahimi, wali de l'Oriental, qui a été invité par les étudiants de l'Ensao pour débattre de l'économie locale en terme d'opportunité de travail et de diversification d'offre, a expliqué, devant un parterre d'étudiants ingénieurs et de cadres, que l'Oriental est devenu un pôle économique compétitif pour permettre au Maroc de demain d'optimiser et exploiter le potentiel des échanges et de complémentarité euromaghrébins. «Avec une frontière fermée on perd 2 points de croissance des deux côtés», a expliqué M. Brahimi. Et d'ajouter qu'«il était absurde d'ouvrir une frontière sur un Oriental moribond. Il fallait se mettre au diapason de la compétitivité. C'est ce que nous avons réalisé pour transformer la faiblesse en force», a-t-il martelé. Ceci en précisant que «le cas de la technopole dédiée aux nouvelles technologies et aux énergies renouvelables a été lancé pour faire de l'Oriental un nouveau dragon régional». Ce qui fait la force de l'Oriental en terme de zones d'intelligence c'est la volonté de ses étudiants à rester sur place tout en excellant dans les nouveaux domaines porteurs de solutions pour l'avenir, ont expliqué à ALM les étudiants ingénieurs.