Comme chaque année, la commune rurale d'Ahad Al Gharbia abrite de grandes festivités pour fêter le cheval. Une manière de ressusciter l'ancien jeu traditionnel du cheval «Mata». Le célèbre jeu Mata est encore très populaire dans les tribus de la région Tanger-Tétouan. Comme chaque année, la commune rurale d'Ahad Al Gharbia abrite de grandes festivités pour célébrer cette ancienne tradition. Pour promouvoir cet héritage patrimonial, des jeunes de cette commune rurale ont créé, il y a trois ans, un festival dédié à la compétition traditionnelle «Mata». Ce festival qui est, actuellement, à sa troisième édition comporte le nom de ce jeu populaire. «Il a pris, cette année, une dimension internationale. Cette 3ème éditionl qui s'est déroulée du 14 au 16 mai s'est distinguée par un programme varié de folklore local et européen», indique le directeur du festival international de Mata, Namat Boughaba. Organisé par l'Association Al Ghomra pour la culture et le développement (AAGCD) Ahad Al Gharbia, cette édition s'assignait pour objectif de «faire découvrir les richesses culturelles de cette région victime, durant des décennies, de la marginalisation et condamnée à l'oubli», précise M. Boughaba. Pour les anciens habitants de la commune rurale d'Ahad Al Gharbia, le jeu populaire «Mata» «est une ancienne tradition d'origine arabe. «Cette compétition annuelle était, à l'époque, organisée après l'opération de pré- criblage des champs de blé. Cette opération qui est réalisée par les femmes et jeunes filles se déroulait dans une ambiance de gaieté rythmée par leurs chants et youyou», expliquent les organisateurs de ce festival. Selon les anciens habitants de cette région, les cavaliers devaient se disputer une poupée fabriquée par ces femmes qui travaillaient dans les champs de blé. Le vainqueur fut considéré comme le meilleur chevalier de la tribu et méritait de se marier avec la plus belle jeune fille du village. Outre l'exposition des produits du terroir et d'artisanat, le programme de ce 3ème festival a comporté des concerts du folklore européen animés par la troupe de danse danoise «FUF Danmark» et la troupe espagnole de flamenco «Caminos Flamencos». La troupe de l'Aïta Jabalia du Nord dirigée par Abdelmalek Andaloussi et la troupe locale de «Hassada» (moissonneurs) ont fasciné, comme à leur accoutumée, le public.