Une marche de protestation a été organisée à Agadir, le 21 mai, par les producteurs-exportateurs des fruits et légumes. Ceux-ci ont menacé d'une année blanche si le gouvernement n'entreprend pas d'initiatives. Les producteurs-exportateurs de fruits et légumes regroupés dans les associations APEFEL (Association des producteurs-exportateurs des fruits et légumes), ASPAM (Association des producteurs d'agrumes au Maroc) et ASPEM (Association des producteurs-exportateurs de maraîchage et primeurs au Maroc), ont organisé une marche de protestation à Agadir. Au cours de cette marche, ils ont marqué un arrêt devant la wilaya d'Agadir en menaçant d'une année blanche si le gouvernement n'intervient pas de manière urgente. «Les producteurs-exportateurs de fruits et légumes confirment leur mobilisation et leur détermination à intensifier leurs actions de protestation et d'arrêter éventuellement la production pour la campagne prochaine tant que des solutions urgentes, adéquates et durables ne soient engagées par les pouvoirs publics», selon un communiqué de presse adressé par l'APEFEL. Une marche qui a constitué une occasion, selon les producteurs-exportateurs, pour protester contre la situation alarmante de ce secteur clef : «la situation est conséquente à une cascade de mouvements sauvages et anarchiques de certains syndicats. Ces actions néfastes, menées sous le regard passif des autorités territoriales et au vu et au su indifférent des responsables ministériels, font recours à toutes les formes de violences contre le personnel, les moyens de production et les infrastructures agricoles, entravent les libertés de travail et empêchent tout accès aux domaines et stations de conditionnement touchés», selon l'APEFEL. Les professionnels du secteur, toujours selon le même communiqué, «interpellent le Premier ministre et les membres du gouvernement concernés pour se pencher, d'extrême urgence, sur la situation alarmante qui caractérise le secteur et œuvrer à mettre en place avec les associations professionnelles les solutions appropriées». Notons que le secteur a observé plusieurs grèves, causant ainsi des pertes matérielles considérables. Les producteurs-exportateurs des fruits et légumes ont également décidé de suspendre toute participation au dialogue social, ainsi que l'arrêt de toute forme de partenariat avec les pouvoirs publics tant que cette situation perdure. Différentes mesures ont été prises en marge de ce sit-in par les professionnels du secteur dont on note la décision de geler tout investissement dans le secteur dans l'attente d'une visibilité. Les producteurs-exportateurs se sont engagés «unanimement à assurer leur propre sécurité vis-à-vis de tout mouvement anarchique auquel ils peuvent être confrontés», selon le même communiqué.