La huitième édition du Festival Mawâzine s'est clôturée samedi 23 mai avec le concert de la légende vivante de la soul Stevie Wonder. C'est avec des prières «God bless you», un hymne à la paix et à l'amour que la légende vivante de la soul Stevie Wonder a clôturé la huitième édition du festival Mawâzine, Rythmes du monde samedi 23 mai à la scène OLM Souissi de Rabat. Un énorme public en provenance des quatre coins du Maroc était venu quelques heures avant le début du concert. Accompagné de sa fille Aïcha, l'auteur de «I just called to say I love you» apparaît sous les applaudissements et acclamations des milliers de fans de toutes générations, quelque 80.000. C'est la première visite au Maroc du roi de la groove et la musique noir américaine. «Il y a des endroits sur terre où l'on sent la paix, l'harmonie et la joie de vivre. Et j'adore visiter des pays comme ça», avait-il indiqué la veille lors de la conférence de presse. Et toutes les compositions de ce génie sont des tubes. Ce n'est ni le public qui le démentirait, ni la trentaine de récompenses que Stevie Wonder a accumulées tout au long d'une carrière professionnelle entamée dès l'age de 13 ans lui qui a 58 ans actuellement. Ainsi l'audience a eu droit à «Happy birthday to you», une chanson dédiée à Martin Luther King, et avec laquelle il militait pour l'institution d'un jour férié en la mémoire du célèbre révérend. En 1986, Ronald Reagan introduit dans la législation américaine le 3e lundi de janvier comme jour férié à la mémoire de Martin Luther King. On note également, «My chérie amour» un vieux tube qui date de 1969, «Is ‘nt she lovely», «Supertition» et autres titres. Par ailleurs, la veille et sur la même scène, la diva de la soul new-yorkaise, Alicia Keys, a offert un concert à ses fans reprenant dans son repertoire des titres comme « No one», «Superwoman», «You don't know my name», «How come you don't call me». Et l'on pouvait distinguer dans ses chansons l'influence de grands noms de la musique noire, tel Stevie Wonder ou James Brown. Lotfi Bouchnak assure le voyage aux pays de la musique lyrique Après l'organisation de six soirées dédiées à la musique lyrique, l'estrade de la Villa des arts a accueilli sur ses planches, vendredi 22 mai, le grand ténor de la musique arabe Lotfi Bouchnak.Une soirée incontournable. Des centaines de personnes sont venues remplir les artères de cet espace pour jouir d'un pur moment musical. Assis, debouts ou aux alentours de cet espace dédié a l'art, les spectateurs ont attendu sans lassitude le grand ténor de la musique arabe. Invité pour une seconde fois, au festival Mawâzine Rythmes du Monde, Lotfi Bouchnak s'est présenté avec grâce et élégance sous les acclamations des mélomanes. Fidèle à son oud, le chanteur tunisien a ouvert le bal par le mouwachah « Âjabi minka wa mini». De même, il a présenté majestueusement «Khaletni ya waâdi» , «Khayef min el ayam », « Habetak wa itmanit». Le public a eu le privilège d'écouter en direct «Ana Al arabi» par laquelle Lotfi chante son identité et son patriotisme. En dépit de sa grande notoriété, Lotfi Bouchnak reste admirablement modeste. Son humilité s'est exprimée fortement lors de l'interprétation de «Fat al miâad» de la diva Oum Kalthoum mais aussi par ces mots d'amour et de respect annoncé à l'honneur de l'audience éprise par son art. Lors de cette soirée inoubliable, Lotif Bouchnak a confirmé sa virtuosité. Cet artiste de noblesse déterminée, a ressuscité les moments mémorables de la musique classique.