Dans cet entretien, Lahcen Madih explique que l'implication des citoyens dans la gestion des affaires locales est nécessaire. ALM : Comment voyez-vous l'étape des élections communales ? Lahcen Madih : L'étape des élections communales est une étape par laquelle il faut passer pour atteindre l'objectif de convaincre le citoyen à participer et à s'impliquer dans la gestion des affaires locales. D'autant plus qu'elle touche de près la vie de tous les jours des citoyens marocains. L'implication des citoyens est donc plus qu'importante, elle est nécessaire. L'étape des élections communales est pour nous une occasion qui nous permet de consolider les efforts d'encadrement en vue de préparer une élite politique capable d'assumer les responsabilités qui lui incombent. Nous sommes confrontés dans l'exercice de nos activités à différentes difficultés. Je n'ai pas besoin de les citer et d'en donner les détails. Qu'en est-il de l'alliance du Centre social démocratique ? Nous avons des alliés traditionnels. Nous avons des contacts avec nos alliés et nous collaborons de manière continue depuis plus de 5 ans. Nous avons constitué récemment l'Alliance du centre social démocratique qui est composée de 5 partis politiques : le Mouvement démocrate social, le parti Al Ahd, le Parti du renouveau et de l'équité, le Parti de la réforme et du développement et notre parti. Des contacts sont en cours avec le Parti démocratique national, qui envisage de se joindre à cette alliance. Nous sommes en train de coordonner et focaliser nos efforts sur les circonscriptions électorales. Nous avons de même convenu de créer dans l'avenir un groupe parlementaire. Notre coordination touche également toutes les questions qui intéressent l'opinion publique marocaine. Certains analystes pensent que le taux de participation des citoyens sera plus élevé que celui enregistré en 2007. Etes-vous du même avis ? C'est encore tôt pour juger du taux de participation des citoyens aux prochaines élections communales. On voit les mêmes personnes et on entend le même discours politique de la part des partis. Le citoyen ne fait plus la différence entre un parti et un autre. De ce fait, on ne ressent pas un grand changement entre l'étape des élections législatives et celles des communales du 12 juin. Il y a aussi le phénomène de la transhumance qui nuit à l'image des partis. Pensez-vous que les chances entre les hommes et les femmes seront égales dans ces élections ? La femme n'a pas bénéficié de l'égalité des chances avec l'homme dans le passé. Ses droits ont été bafoués à une certaine époque, ce qui a eu un impact négatif sur sa participation dans la vie publique et la vie politique en particulier. Même au sein des partis, les femmes ont été victimes de la discrimination.