Pour assurer à la station balnéaire de Saïdia une renommée culinaire, un concours gastronomique a été organisé. Il s'assigne pour objectif de lancer un programme de formation continue et d'encouragement pour des chefs cuisiniers en herbe. Durant une semaine, cinquante sept candidats, option cuisine, ont concouru pour que dix d'entre eux participent au tournoi final. Une compétition initiée par l'Institut de technologie hôtelière et touristique (ITHT) en collaboration avec l'Institut français de l'Oriental. L'objectif étant de doter les praticiens de nouvelles techniques culinaires pour contribuer à attirer des convoitises et faire de la nouvelle station touristique de Saïdia une destination prisée pour les amateurs des plats affectionnés. Et pour assurer une notoriété à ce concours, un jury constitué de spécialistes en restauration, hôtellerie et de chefs cuisiniers a veillé à ce que les saveurs orientales soient de réelles réussites. «Ce concours sur les saveurs orientales qui est à sa première édition est l'aboutissement d'un partenariat entre l'Institut français de l'Oriental et l'ITHT pour affermir davantage les échanges pédagogiques en matière de cuisson entre chefs marocains et français», a déclaré à ALM Maude Torre, responsable du côté français de ce concours. Pour sa part, Hassan Adoua, directeur de l'ITHT, a précisé, lors de la cérémonie des remises des diplômes, que ce travail en commun s'inscrit dans un cadre plus vaste d'échanges entre l'Institut de Saïdia et ses partenaires espagnols, belges et français. Il s'inscrit aussi dans le cadre de l'ouverture de l'ITHT de Saïdia sur son environnement socioprofessionnel. En somme, c'est développer les compétences culinaires pour répondre aux attentes de la région et de la profession en termes de profils ciblés adaptés aux différents métiers de l'hôtellerie et du tourisme. Concernant le concours, les chefs Abderrahmane Abdi et Valentin Leroux ont expliqué à ALM qu'ils ont veillé à ce que les participants concoctent au mieux les différentes techniques gastronomiques internationales et locales à partir d'aliments locaux. «Valoriser les produits du terroir, à l'instar des plantes de Tafoughalte qui peuvent additionner un goût spécifique, est une piste parmi d'autres à peaufiner», ont-ils fait observer. Il fallait aussi travailler les techniques gélifiantes, jouer sur les textures et les mousses, donner un aspect créatif à ces jeunes ayant déjà une maîtrise de base mais devant se perfectionner pour qu'ils inventent eux-mêmes leurs plats de référence. C'est ce qu'a précisé M'barek Chniouer, président de l'Association des restaurateurs de Saïdia, qui a insisté sur l'importance de la présentation et de la qualité du service. «Un plat bien fait avec un goût spécifique peut jouer le même rôle qu'un produit géographiquement protégé, dans la mesure où il est un attrait touristique de taille, et créer une valeur ajoutée pour la promotion du tourisme à Saïdia», a-t-il conclu.