Mohamed Achaâri passe en revue les raisons qui justifient l'appel à la réforme constitutionnelle lancé par son parti et dément l'existence d'une crise entre l'USFP et le parti de l'Istiqlal. ALM : Quelles sont les réformes que vous avez proposées au sein de l'USFP ? Mohamed Achaâri : Je ne pourrais vous dire que des généralités. Le destinataire du document définissant les différentes propositions de l'USFP n'est pas la presse. A l'USFP, nous voulons une réforme constitutionnelle qui puisse essentiellement renforcer les attributions du Parlement et les prérogatives du gouvernement. Il y a aujourd'hui un certain nombre de règles démocratiques qui sont dans les faits, dans la pratique mais qui ne sont pas inscrites dans les textes de la Constitution. La réforme que nous prônons sera aussi un moyen pour consolider les droits de l'Homme dans notre pays. Pourquoi votre parti revendique-t-il ces réformes aujourd'hui, à quelques semaines des élections communales ? Nous l'avons toujours fait. Nous avons progressé lentement sur ce chemin. Nous considérons aujourd'hui qu'après 12 ans d'exercice sous la Constitution de 1996, il y a eu plusieurs changements politiques qui rendent nécessaire une réforme, un souffle nouveau, pour que l'espoir revienne et que les jeunes puissent avoir davantage confiance dans leurs institutions politiques. Comment voyez-vous l'avenir de la Koutla ? Cela dépend de l'action qu'entreprendra la Koutla sur le terrain. Il existe une solidarité en ce qui concerne notre participation dans le gouvernement, mais il est évident que la Koutla en dehors de cet aspect là, ne fonctionne pas normalement. Cet état de fait nous interpelle. Il faut repenser la Koutla. Les changements au niveau de la scène politique rendent cette réflexion nécessaire. L'USFP et l'Istiqlal ont-ils dépassé leurs divergences ? Les partis politiques ont toujours des relations mouvementées. Il y a des choses sur lesquelles l'USFP et le parti de l'Istiqlal sont d'accord. En même temps il y a des divergences. Nous essayons de dédramatiser cette relation et la mettre au service du pays. Il y a des données sur lesquelles chacun a son point de vue. Il ne s'agit pas d'une relation en crise mais plutôt d'une vie politique normale. Nous ne sommes pas des robots politiques. Nous avons des réactions de part et d'autre, à l'égard des changements dans la vie politique.