Zahra Chagaf, présidente de l'Union féminine de la Haraka, met en exergue l'ambiance dans laquelle se fait la préparation de la section féminine du MP pour les élections du 12 juin. ALM: Dans quelle ambiance se fait la préparation des élections dans le cadre de la section féminine du MP ? Zahra Chagaf : Dans le cadre des préparatifs pour les prochaines élections, nous avons organisé plusieurs sessions de formation au profit des femmes. Ces sessions s'assignent comme objectif d'améliorer les compétences des femmes en matière de gestion des affaires locales. Nous avons organisé des sessions dans toutes les régions du Maroc. Ces séances de formation sont axées sur les méthodes de gestion de la campagne électorale, les nouveautés contenues dans le nouveau Code électoral, etc. Il nous reste maintenant trois étapes avant d'achever ces sessions.
Que pensez-vous de la représentativité et de la participation des femmes dans les élections ? Nous avons toujours milité pour une présence et une implication très importantes des femmes dans la vie politique. Maintenant, le taux de 12% de représentativité féminine au sein des conseils locaux constitue un pas très important. Ce taux permettra la présence de quelque 3.200 femmes dans les conseils communaux. Au sein du mouvement populaire, nous souhaitons aller au-delà de ce seuil et ce, en présentant des femmes dans le cadre des listes initiales en plus des listes additionnelles.
Que répondez-vous à certains qui pensent que ce n'est pas possible d'atteindre le seuil de 12% en raison de l'absence de femmes qualifiées ? Certes, certains partis politiques avancent le fait qu'ils ne peuvent pas atteindre le seuil de 12%. Je ne pense pas que ce problème se pose pour les grandes formations politiques. Au sein du MP, nous n'avons pas ce problème que ce soit dans les villes ou dans le monde rural. Je vous rappelle que la majorité de nos conseillères dans les conseils communaux sont issues du monde rural. Je vous garantis en plus que, par exemple, dans les provinces du Sud, il y a plusieurs femmes qui aimeraient se présenter pour les élections. Vous savez, nous avons plusieurs femmes qui sont capables d'assurer une parfaite gestion des affaires locales.
Quels sont les objectifs de votre section féminine pour les prochaines échéances ? Dans le cadre des dernières élections locales, la section féminine de la Haraka a été classée 2ème avec 25 conseillères sur un total de 127 femmes. Nous souhaitons, cette fois-ci, obtenir un score encore plus important. Nous souhaitons aussi que nos femmes, qui seront élues au sein des conseils locaux, assureront une bonne gestion. C'est d'ailleurs l'objectif des sessions de formations que nous sommes en train d'organiser.
Quels sont à votre avis les enjeux des prochaines élections ? Je pense que le principal enjeu des élections est de garantir des élections transparentes et honnêtes. Il est aussi question de moralisation de la vie politique. L'on souhaite vraiment voir disparaître certaines pratiques qui ont pendant longtemps entaché nos élections. C'est le cas par exemple de l'usage illégal de l'argent. Pour ce qui est des femmes, je pense que la femme marocaine a franchi des étapes très importantes en matière de consécration de ses droits. En outre, les prochaines élections constitueront un nouveau défi pour la femme.