Transparency Maroc et Democracy Reporting international (DRI) ont présenté, mardi, à Rabat, une étude portant sur l'évaluation du cadre pour l'organisation des élections communales. Avec un corps électoral inférieur à celui des législatives de 2007, il est attendu que la participation des électeurs aux prochaines échéances communales soit plus élevée que celle enregistrée en 2007. C'est ce qui ressort d'une étude réalisée conjointement par l'Association marocaine de lutte contre la corruption, Transparency Maroc, et Democracy Reporting international (DRI), une ONG basée à Berlin, et dont les résultats ont été présentés, mardi 28 avril, à Rabat. Il s'agit d'une étude qui porte sur «l'évaluation du cadre pour l'organisation des élections communales». L'étude précise que moins de 25% des électeurs éligibles ont participé aux élections de la Chambre des représentants en 2007, ainsi, la participation des électeurs aux élections locales du 12 juin sera par conséquent «particulièrement observée». Le rapport fait état de trois millions de noms qui ont été radiés de la liste des électeurs alors que 1,6 million de nouveaux inscrits ont été ajoutés lors des récentes opérations de révision des listes électorales. Le cadre légal administratif des élections est généralement adéquat, selon la même source. Des changements récents au Code électoral ont apporté des améliorations dans la procédure d'inscription des électeurs et introduit des mécanismes susceptibles d'aboutir à une meilleure représentation au sein des Conseils locaux, a affirmé Transparency Maroc. S'exprimant à l'occasion de la présentation de l'étude, le secrétaire général-adjoint de Transparency Maroc, Azeddine Akesbi, a expliqué que «cette étude s'inscrit dans le cadre de l'observation qualitative des élections et vise à relever les lacunes pouvant entraver le bon déroulement des élections et améliorer le dispositif déjà mis en place régissant les élections locales». Le rapport n'a pas manqué de relever les lacunes qui persistent dans le cadre électoral. Ainsi, selon cette étude, ces lacunes demeurent en ce qui concerne les garanties de transparence et d'équilibre du processus électoral. Il s'agit notamment de l'inexistence d'un dispositif légal assurant la publication prompte, détaillée et accessible des résultats électoraux. Le rapport estime que la loi ne régit toujours pas l'observation indépendante des élections. En plus, les risques de corruption continuent à peser lourdement sur le processus électoral. La loi ne contient pas de dispositions concernant la couverture médiatique des élections locales. Le rapport de Transparency comporte une liste de recommandations en relation avec le cadre des élections locales. Il appelle ainsi à revoir le régime des incapacités afin de tenir compte des recommandations internationales en la matière, notamment en ce qui concerne l'exclusion des militaires et agents de la force publique. Le rapport plaide également pour l'abandon de la carte électorale au profit de la CIN en relation avec la liste électorale, la clarification du statut légal de la base de données centralisée des électeurs et à assurer de meilleures conditions de campagne électorale aux partis et aux candidats. Le rapport appelle également à décréter que le jour du scrutin soit un jour férié légal afin de favoriser la participation de l'ensemble des électeurs, à publier la liste nominative du personnel des bureaux de vote en temps utile avant le scrutin. Donc un ensemble de recommandations qui coulent dans le sens de l'amélioration du cadre général des prochaines élections électorales.