L'accord conclu entre La Samir et Somepi laisse plusieurs spécialistes perplexes. Si l'intérêt du groupe dirigé par Amhal n'est pas perceptible, celui de l'unique fournisseur est manifeste. Lecture. Quels sont les enjeux de l'accord d'alliance signé entre La Samir et Somepi ? Faut-il l'inscrire dans le cadre de la politique de développement des deux groupes ? Les avis des observateurs sont partagés. Certains d'entre eux sont convaincus que cette opération profite davantage à La SAMIR dans la mesure où elle lui permettra de mettre un pied dans la distribution à travers le réseau Somepi. Ils estiment que dans cette affaire, l'intérêt de cette dernière n'est pas perceptible. Du moins, pour le moment. En tout cas, Somepi n'en est pas à son premier partenariat. Le groupe a conclu au fil du temps des alliances avec SHV Hollande (Tissir Primagaz pour le GPL), Chevron Texaco (Somepi Texaco Lubrifiants), Enercorp USA (alliance Energcop SA pour les énergies renouvelables et Vestas Danemark pour les éoliens), Greif Bros Corp US (alliance Van Leer Omafu pour la fabrication des emballages industriels). D'où la question pourquoi tant d'accords partenariat ? est-ce que cela rentre dans la stratégie de développement de Somepi, sachant que la société est l'une des rares entreprises qui n'arrive pas encore à moderniser ses modes de gestion. Le doute qui s'installe chez plusieurs analystes repose sur le fait que cette entreprise a accumulé un retard considérable en matière de modernisation de son management par rapport à la concurrence. Comment interpréter l'accord avec La Samir, si ce n'est qu'une manière pour Somepi de se désengager progressivement de ses activités au Maroc, se demande un professionnel de la place. Notons que l'entreprise détient une part de marché (toutes catégories confondues) de 8,8 %. Ce qui la place en 5éme position sur le marché de la distribution des produits pétroliers au Maroc. Pour d'autres observateurs, l'alliance conclue entre les deux entreprises n'est pas justifiée du fait de la situation de La SAMIR. Selon eux, cette entreprise présente plusieurs risques liés notamment à l'importation du pétrole avec la libéralisation du secteur prévue pour juillet 2002. Ils mettent en avant aussi la non-conformité actuelle du pétrole raffiné fournit par l'entreprise. Celui-ci ne correspond pas aux normes internationales ( la teneur en souffre dans le gasoil est de 0,2 % en Europe, alors qu'elle est de 1% au Maroc).