Projeté en compétition du 15ème Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan, le film du cinéaste égyptien Ahmed Daoud, «Le mélange de Faouzia» traite de la condition des femmes. Le film «Le mélange de Faouzia» décrit le personnage d'une femme pauvre mais battante, il s'agit d'une vérité artistique qui diffère d'une autre vérité réelle», a expliqué le réalisateur égyptien Ahmed Daoud lors d'une conférence de presse organisée, lundi 30 mars, suite à la projection de ce film programmé en compétition dans le cadre du 15ème Festival du cinéma méditerranéen qui se poursuit jusqu'au 4 avril à Tétouan. Faouzia est une jeune femme comblée et débordante de vie. Issue d'un quartier pauvre et anarchique, elle réussit à se faire un nom et gagner sa vie grâce à ses recettes de cuisine. Mère de quatre enfants, elle vient de se marier, pour la cinquième fois, avec un homme plus jeune qu'elle. Elle n'a rien perdu de ses habitudes et continue à accueillir, chez elle et chaque jeudi, ses ex-maris pour se réunir en famille autour de la table du déjeuner. Ils ramènent pleins de cadeaux pour les offrir aussi bien à leurs enfants qu'à Faouzia. Cette femme jouit, aux yeux de ses voisines, d'un don surnaturel lui permettant d'être aimée par les hommes et son entourage. Produit par l'artiste Ilham Chahine qui interprète le rôle de Faouzia, ce film aborde un thème nouveau pour le cinéma arabe. Cette artiste égyptienne, d'après les critiques de cinéma, joue dans ce film un rôle compliqué : elle incarne le rôle d'une femme forte et aimée. Elle veut être, pour ses maris, «l'épouse et la mère». Elle a aidé son quatrième mari, interprété par l'acteur Izzat AbouOuf, à se marier avec Noussa, sa belle voisine célibataire dont le rôle est campé par la jeune actrice égyptienne, Ghada Abdelrazek. Elle a même choisi les habits de son ex-mari et a beaucoup pleuré la mort de celui-ci, survenue la nuit des noces. Faouzia est aussi une mère poule pour ses quatre enfants issus de ses quatre précédents mariages. Son amour pour son cinquième et jeune conjoint ne lui a pas fait oublier ses devoirs envers sa progéniture. Faouzia ressent aussi un grand amour envers sa mère âgée qui traverse des moments très difficiles. Elle voit les rôles s'inverser, surtout lorsqu'elle conseille à sa mère de se déshabiller et la laver comme un petit enfant. «Je voulais ainsi l'aider à se conforter et à s'en sortir», a révélé Ilham Chahine. Faouzia, qui est une femme généreuse indulgente, est une amie fidèle pour Noussa, elle a pardonné à celle-ci son mariage le lendemain du décès de son enfant.