Depuis le début de l'année, deux découvertes de gaz ont été faites sur le sol marocain. Entre Tanger et Larache, la dernière en date fait ressortir des réserves de 100 milliards de pieds cubes de gaz. Après le Gharb en février dernier, du gaz a été détecté récemment au large des côtes marocaines, entre Tanger et Larache. L'annonce de cette découverte a été faite, hier lundi 30 mars, par Repsol YPF et Gas Natural. Elle intervient à environ un mois de la découverte d'un troisième puits de gaz positif dans le bassin du Sebou dans la région du Gharb. Le puits situé entre Larache et Tanger a été baptisé «Anchois-1». «Il s'agit de deux colonnes de 90 mètres dans le puits Anchois-1, le long des côtes atlantiques du pays, à environ 40 kilomètres de la terre», expliquent Repsol YPF et Gas Natural dans un communiqué de presse rendu public hier matin. Le consortium qui mène l'opération de forage et d'exploration des hydrocarbures dans cette région du pays est constitué du groupe pétrolier hispano-argentin Repsol YPF, du groupe gazier espagnol Gas Natural, de l'entreprise britannique Dana et de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM). Le capital de ce consortium est détenu majoritairement par Repsol YPF avec 36 %, suivi de l'Office avec 25 %, Gas Natural avec 24 % et Dana avec 15 %. Dans leur communiqué conjoint, Repsol YPF et Gas Naturat n'ont pas fourni plus de précisions quant aux volumes du puits «Anchois-1», contrairement à leur troisième partenaire dans ce projet qui a donné une estimation du poids cette découverte au large des côtes atlantiques. «Selon les estimations préliminaires, les réserves sont d'environ 100 milliards de pieds cubiques», selon un communiqué du groupe britannique Dana. 100 milliards de pieds cubiques corresspond à 2,82 milliards de mètres cubiques. Au Maroc, la consommation de gaz par an est estimée à 50 millions m3. C'est dire toute l'importance de cette découverte. À l'Office national des hydrocarbures et des mines, «on n'a pas d'autres d'informations que celles qui sont communiquées par ce groupe». Contacté par ALM, le ministère de l'énergie, des mines, de l'Eau et de l'Environnement estime que c'est l'Office qui est à même de se prononcer sur le degré d'importance de ce puits-là. À la mi-février dernier, l'ONHYM avait été beaucoup plus explicité sur le troisième puits de gaz positif découvert dans la région du Gharb. En annonçant des tests d'évaluation qui vont commencer prochainement, l'Office a souligné que «les réservoirs découverts pourraient contenir des volumes de gaz relativement plus importants».