La Faculté des lettres abrite jusqu'au 27 mars la semaine scientifique et culturelle maroco-saoudienne pour la mise en place d'une vision d'avenir pour l'enseignement supérieur. Organisée conjointement par le service culturel de l'ambassade d'Arabie Saoudite à Rabat et l'Université Mohammed Ier, la semaine scientifique et culturelle maroco-saoudienne à Oujda envisage de consolider la coopération scientifique dans la recherche et l'innovation universitaire. Elle ambitionne aussi de faire connaître les réalisations par les deux pays dans le domaine socioculturel. Un programme varié sur les filières d'enseignement supérieur saoudiennes marquera cet événement pour les faire connaître aux étudiants marocains. Intervenant lors de la séance inaugurale de ces journées qui a eu lieu lundi 23 mars à la Faculté des lettres, Ali Ben Slimane Atia, conseiller responsable des services administratifs de l'enseignement supérieur en Arabie Saoudite, a précisé qu'il est à Oujda pour mettre à la disposition de ses collègues marocains les avancées réalisées par l'université saoudienne : «La collaboration dans ce domaine doit être au diapason des relations d'excellence qui lient les deux pays sur le plan politique», a-t-il précisé en mettant l'accent sur l'importance de diversifier les centres d'intérêt de la recherche scientifique. Répondant à une question d'ALM sur les répercussions escomptées par de telles rencontres, Latifa Tricha, secrétaire générale du ministère de l'Enseignement supérieur, a rappelé que le Royaume saoudien est un partenaire incontournable pour le Maroc dans plusieurs domaines. «Certes, la coopération est fructueuse mais il faut œuvrer pour qu'elle devienne plus importante dans les domaines se rapportant à l'enseignement de qualité», a-t-elle fait observer en signalant que : «Les projets mis en place au niveau universitaire sont en mesure de contribuer dans la quête de l'excellence». De son côté, Mohammed Farissi, président de l'Université Mohammed Ier, a noté que la coopération entre les universités des deux pays ne peut se limiter à de simples échanges entre les différentes branches de recherche universitaire, mais doit être un choix stratégique de développement. M. Farissi a aussi déploré le manque de coordination au niveau de la recherche pointue : «Chaque pays développe son propre projet sans l'interconnecter avec ce qui se fait dans l'autre pays frère». Il a, par ailleurs, remercié ses homologues saoudiens ayant mis à la disposition de l'université marocaine l'expérience qu'ils ont accumulée grâce aux budgets qu'ils ont engagé pour bénéficier des actions pilotes dans des pays comme la Nouvelle Zélande, le Japon, l'Inde et les Etats-Unis.