L'inauguration de l'oliveraie de Zrayeb ambitionne l'amélioration des techniques d'accompagnement et la réalisation de projets agricoles à haute valeur ajoutée. Dans le but d'accompagner le nouveau programme Maroc Vert et tester les variétés d'oliviers qui s'adaptent le mieux à l'Oriental, une expérimentation pilote réalisée sur une dizaine de variétés d'oliviers a été lancée, jeudi dernier, par l'Institut des techniciens spécialisés en agriculture de Zrayeb (ITSAZ). Une approche pour assurer les bonnes conditions de production aux 67.364 hectares qui seront plantés d'ici 2020 et qui s'ajouteront aux 59.300 ha actuels. Cette superficie de 126.664 ha fera de l'Oriental une des régions à vocation oléicole en mesure d'exploiter, à bon escient, les dernières innovations technologiques et managériales. La nouvelle oliveraie est le fruit d'un partenariat entre la Direction de l'enseignement, de la recherche et du développement (DERD) du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime, le projet ALEF et le Programme agriculture et agrobusiness intégrés de l'USAID. C'est une exploitation pilote qui s'étale sur 4 hectares à l'institut de Zrayeb et qui s'ajoute à la ferme expérimentale de Boughriba pilotée par l'Office régional de mise en valeur agricole de la Moulouya. Ces deux exploitations font recours au système d'irrigation localisé avec choix préliminaire de la variété la plus productive. «C'est pour vérifier le comportement variétal des espèces d'oliviers et pour former les techniciens et ouvriers qualifiés sur les nouvelles filières porteuses que nous avons lancé cette expérience dans notre école», a précisé Benyounès Bekkaoui, directeur de l'ITSAZ. Et d'ajouter que l'objectif est de renforcer la formation pratique, développer le transfert de technologie auprès des agriculteurs pour relancer les opportunités agricoles et mettre à niveau la ferme pédagogique de l'ITSAZ pour qu'elle diversifie ses filières de formation, notamment en cultures maraîchères. La formation à l'ITSAZ est dispensée aux adjoints techniques, techniciens spécialisés en gestion d'entreprises agricoles, techniciens en horticulture, agriculteurs et leurs filles et fils. Elle est considérée comme incubateur pour tester et évaluer un certain nombre d'idées et de projets avant que les bénéficiaires n'entament leurs vocations d'entrepreneurs indépendants. Quant à Akka Oulahloub, directeur de la DERD, il a précisé que cette «cette initiative s'inscrit dans une démarche globale de mise à niveau des polygones pédagogiques au niveau de la direction de l'enseignement au ministère de l'Agriculture». D'autres établissements de formation professionnelle agricole ont entrepris d'offrir un espace pratique sur l'élevage laitier en collaboration étroite entre l'Etat et le secteur privé. «Cette démarche est capitale pour assurer un enseignement de qualité dans nos établissements et pour garantir un meilleur avenir à nos lauréats», a-t-il conclu.