Le Maroc a plaidé à New York en faveur d'une approche réaliste et pragmatique de la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU, qui permettrait la représentation équitable des pays en développement. Le Maroc a plaidé, mercredi à New York, en faveur d'une approche réaliste et pragmatique de la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU qui permettrait de garantir la représentation équitable des pays en développement, d'Afrique et du monde arabo-islamique et de consolider la crédibilité et l'efficacité de cet organe onusien. «Le Maroc plaide pour une approche réaliste et pragmatique du processus de réforme afin de favoriser l'avènement d'un Conseil de sécurité plus démocratique, représentatif et en phase avec les mutations profondes enregistrées sur le plan international», a indiqué l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Mohammed Loulichki. M. Loulichki, qui s'exprimait dans le cadre de nouvelles négociations intergouvernementales sur ce dossier, a émis l'espoir que ce processus débouche sur une réforme inclusive et viable. Une réforme qui permettra d'élargir raisonnablement la composition de cet organe, d'enrichir ses méthodes de travail et favoriser une interaction plus dynamique avec les autres instances des Nations Unies. M. Loulichki a évoqué la sous-représentation actuelle des pays en développement. Il s'est réjoui de la reconnaissance de plus en plus appuyée et large du bien-fondé d'une représentation du continent africain et du monde arabo-musulman. «Le Maroc estime que l'élargissement du Conseil de sécurité, aussi bien dans sa taille que dans sa composition, devrait obéir à l'impératif de la préservation de l'efficacité de cet organe, de manière à lui permettre de s'acquitter de la responsabilité centrale qui lui est conférée par la Charte en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales», a par ailleurs insisté l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU. Mohammed Loulichki a fait remarquer que toute réforme devrait parvenir à une solution équilibrée permettant de concilier entre les impératifs de représentativité et de préservation de l'efficacité du Conseil. Il a estimé qu'il est fondamental pour atteindre cet objectif de garder à l'esprit que les négociations intergouvernementales devraient être basées, entre autres, sur l'égalité souveraine entre les Etats, la représentation géographique équitable et l'impératif de la globalité de la réforme. Et de conclure que l'élargissement du Conseil de sécurité est nécessaire et devrait contribuer à renforcer l'autorité et l'efficacité de cet organe onusien, de manière à pouvoir relever les nouveaux défis qui interpellent la communauté internationale. En lançant des négociations intergouvernementales sur la réforme du Conseil de sécurité, l'Assemblée générale de l'ONU espère trouver un compromis sur cette question qui divise les 192 Etats membres depuis une quinzaine d'années. Malgré un consensus sur la nécessité de la réforme, des divergences persistent sur les modalités de sa mise en œuvre. Aussi, les nouvelles discussions doivent-elles porter notamment sur les catégories d'appartenance (entre pays permanents ou non), la représentation régionale, la question du veto ou encore la taille du futur Conseil. Principal organe de décision de l'ONU, le Conseil de sécurité se compose de 15 membres, dont 5 permanents dotés du droit de veto (Chine, Etats-Unis, Russie, France et Royaume-Uni) et 10 membres élus par l'Assemblée générale pour un mandat de deux ans non immédiatement renouvelable.