Louisa Hanoun a annoncé sa candidature officielle pour les échéances du 9 avril. 18 candidats seront en lice dont le président sortant Abdelaziz Bouteflika. La secrétaire générale du Parti des travailleurs algérien, Louisa Hanoun, a annoncé vendredi qu'elle serait candidate à l'élection présidentielle du 9 avril. Le sortant Abdelaziz Bouteflika devrait donc affronter au moins 17 adversaires, avec toutes les chances de conserver son siège. «Notre parti ne boycottera pas l'élection présidentielle d'avril 2009 car le boycott est utilisé aujourd'hui par de grandes puissances pour attenter aux souverainetés nationales», a expliqué la dirigeante trotskiste à l'issue d'une cession du Conseil national du parti. Seule femme en lice pour la présidentielle, Louisa Hanoun estime que le boycott n'est pas à même d'aider à construire la nation et le parti, ni à protéger l'économie. Les représentants de l'opposition démocratique et islamiste ont quant à eux appelé au boycott. Mme Hanoun entend faire de la campagne électorale, qui démarrera le 18 mars et s'achèvera le 2 avril, une tribune pour défendre une autre alternative politique et économique et pour de véritables perspectives. Elle a souhaité que le scrutin se déroule sans provocations internes ou externes et sans manœuvres visant à détourner l'attention du véritable débat, mais plutôt à travers une confrontation des idées et des programmes. Elle a précisé qu'elle avait réuni plus de 140.000 signatures d'électeurs, soit presque le double du minimum de 75.000 fixé par la loi algérienne. Avec Louisa Hanoun, le nombre de candidats à la présidentielle s'élève à 18, sous réserve de l'avis du Conseil constitutionnel. Abdelaziz Bouteflika a déclaré le 12 février qu'il était candidat indépendant, mais il est soutenu par les trois formations de la coalition présidentielle (FLN, RND, MSP) et les organisations satellites du système au sein de la société civile.