La 3ème édition du «Festival de Fès de la culture soufie: une âme pour la mondialisation» aura lieu du 18 au 25 avril. Une manifestation qui vise à faire découvrir la diversité du patrimoine culturel soufi dans le monde. Nul ne peut ignorer l'apport culturel du soufisme sur la civilisation musulmane et particulièrement au Maroc. Ce patrimoine qui se manifeste aussi bien dans l'architecture, l'art, la littérature ou les valeurs sera au centre de la troisième édition du Festival de la culture soufie. Un événement qui aura lieu du 18 au 25 avril à Fès et qui a pour ambition de refléter en même temps l'unicité de la culture soufie dans divers contreés du monde ainsi que la diversité de son expression. «L'une des caractéristiques de la voie du soufisme est de permettre cette articulation si rare entre l'accomplissement d'une transformation de soi et celle d'une transformation collective. Cette interaction entre le personnel et le collectif permet la production d'une culture vivante, qui change avec le temps et les lieux, mais dont le but ultime est d'être l'expression de valeurs universelles», indique Faouzi Skalli président du Festival et du Forum dans une note de présentation. Ainsi selon lui, il s'agira lors de ce festival, initié sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI d'établir avant tout un échange et un dialogue intraculturel à travers cette culture vivante pour ensuite aboutir au dialogue interculturel. Le programme de la 3ème édition du Festival de Fès de la culture soufie sera ponctué par des débats consacrés à la réflexion sur l'articulation entre valeurs spirituelles et mondialisation. Seront débattus lors du Forum «Une âme pour la mondialisation» organisé en marge du festival, des thèmes ayant trait notamment à la «Prévention de la crise alimentaire», «La fin du capitalisme» et «Corps et spiritualité» et qui verront la participation d'éminentes figures de divers horizons. Figurent au menu des conférences sur «Les manuscrits d'Ibn Al Arabi» et «Le soufisme et la réforme de l'Islam», ainsi que des ateliers animés par des artistes marocains et étrangers. «Il est important aujourd'hui, en mettant en relation les cultures soufies et les valeurs qu'elles véhiculent, de rendre possible cette perception de l'Islam en tant que projet civilisationnel. Et de s'interroger sur la manière dont ce projet peut contribuer à apporter des réponses aux défis sociétaux, locaux ou mondialisés, d'aujourd'hui. De quelle manière avec d'autres projets, d'autres courants de pensées ou de cultures, d'autres civilisations, il peut contribuer à «donner une âme à la mondialisation», donner un sens à celle-ci en mettant l'homme, et son aspiration à atteindre des valeurs universelles, au centre de nos préoccupations et de nos gouvernances politiques et économiques», souligne Faouzi Skalli. La programmation musicale comprend des concerts de musique soufie avec la participation des chanteurs franco-congolais Abd Al Malik, Mohammed Tarwat (Egypte), Saad Tamsamani (Maroc), Omar Sermini (Syrie), Daouda Dieye (Sénégal), Abir Nasraoui (Tunisie), Eduardo Paniagua (Espagne) et Sabah Fakhri (Syrie). L'art du samâa et la musique andalouse sont aussi au rendez-vous, avec la participation notamment des Tariqa Qadiriyya Boutchiyya et Saqalliyya (Maroc), de la Tariqa Alawiyya (Algérie), des Derviches tourneurs (Syrie), ainsi que des artistes Mohamed Brioul, Mohamed Bajeddoub, Abderrahim Souiri et Abdelfattah Bennis.