L'économie nationale bénéficiera de l'ensemble de facteurs internes pour réaliser un taux de croissance de 6,7% en 2009, selon les prévisions du HCP. Le gouvernement pour sa part table sur un taux de 5,8 %. Le Haut commissariat au plan (HCP) s'attend à un taux de croissance de 6,7% en 2009 alors que le gouvernement table uniquement sur 5,8%. L'année 2009 sera sauvée principalement par la campagne agricole qui s'annonce prometteuse, a précisé Ahmed Lahlimi Alami, haut commissaire au plan, mercredi 4 février, lors d'une conférence de presse organisée à Casablanca, pour la présentation des principales prévisions de l'évolution de l'économie nationale durant cet exercice. «Le Maroc ressentira les effets de la crise mondiale en 2009 qui vont toucher principalement les produits destinés à l'exportation, les transferts des Marocains résidants à l'étranger, les investissements étrangers directs, et le tourisme. Mais le secteur agricole sauvera la saison avec un taux de croissance de plus de 22% contre 11,1% en 2008», a indiqué M. Lahlimi. «La crise que vit le monde actuellement vient essentiellement de la sur consommation aux Etats, sans une contre-production. La consommation sans revenu a favorisé l'alimentation des crédits ce qui a posé problème, qui s'est transformé en crise financière puis crise économique mondiale», a-t-il expliqué. L'activité économique nationale serait affectée par l'évolution de l'environnement international. La baisse de la demande internationale engendrera pour le Maroc deux principales conséquences, l'une négative et l'autre positive. La première touchera les transferts des MRE qui vont enregistrer en 2009 un nouveau recul estimé à 5% contre une baisse de 2,8 % en 2008. Les flux des investissements directs étrangers vont diminuer aussi de 20% en 2009 contre une baisse de 37% en 2008. Les recettes touristiques connaîtront aussi une stagnation en 2009 après avoir enregistré une baisse de 3,5% en 2008. Pour les conséquences positives de la crise, M. Lahlimi a mis l'accent principalement sur la baisse des prix du pétrole, la baisse aussi des prix des produits alimentaires, la baisse des tarifs douaniers. Toutes ces conditions vont participer à la baisse du taux de l'inflation à 2% en 2009 au lieu de 3% en 2008. Il ne faut pas oublier dans ce sens que l'économie nationale bénéficiera de l'ensemble de facteurs internes susceptibles d'absorber les effets des chocs extérieurs. «L'agriculture est l'un des facteurs importants qui absorbera ces effets. L'année agricole 2009 sera l'une des années d'exception que le Maroc a connues», a affirmé M. Lahlimi. Il s'agit principalement des performances qu'enregistrera la campagne agricole 2008-2009 qui s'annonce prometteuse. Le cumul pluviométrique a dépassé jusqu'au début du mois de janvier dernier plus de 106% celui d'une année normale et les barrages ayant enregistré un taux de remplissage de 66,6% au lieu de 46,3% durant la même période de l'année précédente. Les effets de la relance de la politique budgétaire nationale, marquée par la hausse de 23,5 % de l'investissement public consolidé, la baisse des taux marginaux de l'Impôt sur le revenu, la progression de 9% de la masse salariale et l'augmentation de 15,7 % des autres dépenses de fonctionnement, sont aussi des facteurs auxquels l'économie nationale bénéficiera en 2009.