L'économie marocaine a réalisé en 2004 un taux de croissance de 4,2%, a affirmé le Haut Commissariat au Plan, qui a revu ainsi à la hausse sa prévision de croissance pour l'année écoulée, puisqu'elle tablait au début de l'année sur un taux de 3,5%. ''L'arrêté des comptes nationaux de l'année 2004 montre que le taux de croissance économique s'est chiffré à 4,2% contre 5,5% en 2003. Il est à rappeler que la loi de finances de 2004 a été basée sur un objectif de croissance de 3%, alors que la prévision économique annuelle établie par le Haut Commissariat au Plan, au début de l'année, tablait sur un taux de 3,5%'', a précisé le HCP dans un communiqué parvenu jeudi à la Map. Les activités non agricoles ont contribué à cette croissance en réalisant une progression de 4,7% en 2004 au lieu de 3,5% en 2003, alors que la hausse affichée par le secteur agricole n'a été que de 1,9% contre 18% en 2003, a expliqué le HCP. En termes courants, a ajouté la même source, le PIB a crû de 5,8% par rapport à 2003, entraînant ainsi une hausse de 1,6% de l'indice des prix implicite du PIB. L'offre globale a enregistré une hausse de 8,3% suite notamment à une expansion des importations des biens et services de 16,7%. L'examen des principales composantes de la demande des biens et services, pour l'année 2004, montre une hausse de 8,1% de la consommation finale intérieure, suite à la progression de la consommation des ménages résidents et non-résidents de 8,2% et 12,6% respectivement et à celle des administrations publiques de 5,6%. Pour sa part, la Formation brute du capital fixe (FBCF) a enregistré une augmentation de 8,5%, a souligné le HCP qui impute ce bon comportement aux progressions enregistrées au niveau du matériel et outillage (10,3%) et du bâtiment et travaux publics (7%). Les exportations des biens et services ont affiché une évolution positive de 7,5%. Par ailleurs, le revenu national brut disponible (RNBD) s'est amélioré en 2004 de 6,6% contre 5,8% en 2003. Cette performance est due aussi bien à la croissance économique réalisée en 2004 qu'à la hausse des revenus nets extérieurs (17,2%), suite notamment à l'augmentation des transferts courants des MRE (8,2%) et de la diminution des intérêts versés au titre de la dette extérieure (-7,6%). L'affectation du RNBD fait apparaître que près de 74% de son montant a été destiné à la consommation finale nationale. Les 26% restant ont servi à la constitution de l'épargne nationale, qui a enregistré une hausse de 4% par rapport à l'année écoulée contre 9,1% une année plus tôt. L'ensemble des opérations économiques effectuées avec l'extérieur a dégagé une capacité de financement de l'économie nationale de 9,8 milliards de dirhams en 2004 contre 15,1 milliards de dirhams en 2003, a conclu le Haut commissariat.