Le Maroc, un modèle en matière de déradicalisation    Le Président chinois quitte le Maroc au terme d'une courte visite au Royaume    Les Etats-Unis réaffirment leur soutien à l'initiative marocaine d'autonomie du Sahara    La RAM et GOL Linhas Aéreas concluent un accord    CMGP Group obtient le visa de l'AMMC pour son introduction en bourse    IPC en octobre 2024 : évolution par division de produits    Tanger : Une usine roumaine de plastique pour automobile pour 437MDH    Lancement d'un partenariat stratégique entre Al Barid Bank et Guichet.com    Le mandat d'arrêt international de la CPI contre Netanyahu sera-t-il applicable au Maroc ?    La COP29 prolongée, en l'absence d'un compromis    CAN (F) Maroc 25 / Tirage de groupes: Le Maroc retrouve la Zambie en phase de poules    Botola : Le Raja et le Wydad se neutralisent dans le derby de Casablanca    Derby Raja-Wydad: Ils se quittent bons amis ! (vidéo)    Toulouse FC : Zakaria Aboukhlal, la renaissance d'un lion prêt à affronter le PSG    FC Barcelone fixe une clause libératoire d'un milliard d'euros pour Lamine Yamal    L'opération « Riaya 2024-2025 » en faveur des zones touchées par la vague de froid a été lancée    Temps chaud de samedi à lundi et fortes rafales de vent avec chasse-poussières dimanche dans plusieurs provinces    Pavillon Vert: 90 Eco-Ecoles labellisées pour l'année scolaire 2023-2024    Will the ICC's international arrest warrant against Netanyahu be applicable in Morocco ?    Les températures attendues ce vendredi 22 novembre 2024    Sophie De Lannoy : "Chaque personnage est inspiré d'une personne réelle"    Qui est Boualem Sansal, l'écrivain algérien porté disparu qui a dénoncé l' »invention du Polisario par les militaires »?    BIM investit 1 milliard de dirhams au Maroc    L'UE n'a pas fini d'analyser les arrêts de la CJUE excluant les produits Sahara    Démantèlement d'une cellule terroriste affiliée à "Daech" dans le cadre des opérations sécuritaires conjointes entre le Maroc et l'Espagne (BCIJ)    Première édition de Darb Race, le 8 décembre prochain à Dar Bouazza    Nouvel élément dans l'affaire de viol : la victime auditionnée à Casablanca    Ce que l'on sait d'Orechnik, le missile balistique russe qui a semé la panique [Vidéo]    Ouahbi : "La transformation digitale, un des grands défis actuels de la profession d'avocat"    Présidentielle en Namibie. Un moment décisif pour la SWAPO    Le soutien du Royaume-Uni à la souveraineté du Maroc sur le Sahara, «un impératif stratégique»    Morocco and Spain dismantle Daesh-linked terrorist cell in joint operation    Panama suspends ties with «SADR»    Zniber souligne les efforts déployés par la présidence marocaine du CDH en vue de la réforme des statuts du Conseil    Le Bénin met à jour sa politique de protection sociale    Protection du patrimoine marocain : Mehdi Bensaïd affûte ses armes    Cinéma : "Gladiator II", le retour réussi de Ridley Scott    Visa For Music : À l'ExpoStand, les musiques du monde se rencontrent!    Nadia Chellaoui présente son événement «Racines» le 26 novembre    Démantèlement d'une cellule terroriste affiliée au groupe Etat islamique lors d'une opération hispano-marocaine    De nouvelles pièces de monnaie pour célébrer la prochaine réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris    Qualifs. CAN de Basketball 25 / Maroc - Soudan du Sud ce vendredi: Horaire? Chaîne?    Matt Gaetz, choisi par Trump secrétaire à la Justice, retire sa nomination    Le Panama décide de suspendre ses relations diplomatiques avec la pseudo    Les prévisions du vendredi 22 novembre    Challenge N°946 : Du 22 au 28 novembre 2024    Maroc 7,58 MDH d'amende pour Viatris, fusion entre Mylan et Pfizer    Censure : le régime algérien accuse Kamel Daoud d'avoir dit la vérité sur la « décennie noire »    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Avec Obama, la fin de la parenthèse Nicolas Sarkozy
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 21 - 01 - 2009

La plupart des éditorialistes de la presse française, parlant de l'installation de Barack Obama à la Maison-Blanche, se croient obligés d'établir une comparaison entre le nouveau président américain et Nicolas Sarkozy.
Est-ce un effet de mode inévitable, un exercice de style obligé ou une vaste illusion qui caressent les ego dans le sens du poil, la plupart des éditorialistes de la presse française, parlant de l'installation de Barack Obama à la Maison-Blanche, se croient obligés d'établir une comparaison entre le nouveau président américain et Nicolas Sarkozy. Des comparaisons qui détaillent leurs cérémonies d'investiture, leurs premiers gestes, jusqu'à leur manière de marquer les premiers instants de leur gouvernance. Quand l'un accomplit en train un parcours historique jusqu' à Washington soulevant une vaste adhésion populaire, l'autre organisait un dîner sélect au très mondain «Le Fouquet's» avant de se précipiter à la Concorde pour un bain de foule et de lumière.
Même si la démarche tournait à l'ouverture des portes ouvertes, il faut reconnaître à Nicolas Sarkozy d'avoir été parmi les premiers chefs d'Etat à sentir «publiquement» venir la victoire de Barack Obama. En pleine tournée de séduction européenne, le candidat Obama fait une escale à l'Elysée, l'occasion pour le tout nouveau locataire des lieux de lui donner du «mon copain» exagérément intimiste et des tapes amicales bien appuyées sur le dos. Histoire de montrer au monde que la relation entre Paris et Washington est non seulement chaudement rétablie sous l'ère Bush mais qu'elle est sur le point de connaître des pics d'amitié et de complicité rarement atteints.
Et puis le temps de la communication faisant son œuvre, la presse française faisait sortir des effluves de jalousie du Palais de l'Elysée à l'encontre de Barack Obama attendu comme le Messie, le sauveur du chaos. Ces petites amertumes entre amis coïncidaient avec la présidence française de l' Union européenne qui se télescopait elle-même avec une longue mise en berne de la dynamique américaine. Le républicain G. Bush terminait lentement, pieds et poings liés, son mandat et le démocrate Obama préparait silencieusement sa prise de pouvoir.
C'est la parenthèse choisi epar Nicolas Sarkozy pour monter au front de l'actualité mondiale. Le nouvel homme fort de l'Europe a surfé sur quatre grandes crises pour bien imposer sa marque. La première c'est la crise de la Géorgie où il s'est permis pour la première fois d'égratigner publiquement, non sans un brin de frime et de moquerie, l'indifférence des Américains à un conflit qui menaçait la sécurité du monde. La seconde fut la crise économique qui a permis à Nicolas Sarkozy de déployer, devant un G. Bush tétanisé, ses talents de manager réactif en convoquant et en organisant un sommet à Washington. La troisième est l'Afghanistan où la France a procédé à une augmentation de ses troupes au sol pour bien marquer sa présence militaire sur le terrain. La dernière occasion lui fut offerte par la guerre israélienne contre Gaza. En quelques heures, Nicolas Sarkozy réussit à faire venir à Charm El-Cheikh un prestigieux casting européen pour célébrer le cessez-le-feu unilatéral d'Israël et du Hamas. A cette occasion , Nicolas Sarkozy trouve le temps de tirer une dernière salve à l'encontre du nouveau leadership américain en cours de fabrication : «Bien sûr qu'on aura besoin des Etats-Unis d'Amérique. Personne n'a l'idée de les exclure mais personne ne doit attendre». Le vide international provoqué par la longue transition américaine a permis à Nicolas Sarkozy de jouer les meneurs de troupes. L'arrivée de Barack Obama et sa diplomatie active annoncée a de fortes chances de siffler la fin de la partie et de reprendre la main sur des dossiers que, par incapacité ou par choix, elle avait sous-traités aux Européens. La sanglante actualité de Gaza a imposé la résolution du conflit israélo-palestinien comme une priorité d'urgence absolue. Alors que Nicolas Sarkozy refuse toujours d'ouvrir publiquement un canal de communication avec le Hamas, la nouvelle administration américaine n'exclut pas de devoir inclure le Hamas dans le package de négociations d'une solution globale. De même qu'elle n'exclut pas d'ouvrir une voie de dialogue avec le régime iranien de Mahmoud Ahmadinejad là où Nicolas Sarkozy en était resté à la menace-sanction-isolement pour obliger les Iraniens à changer d'attitude.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.