Le projet de loi modifiant et complétant le Code électoral garantit une représentativité digne pour les femmes, conformément à la volonté de SM le Roi Mohammed VI. La participation des femmes aux prochaines échéances électorales sera significative. C'est ce que prévoit, du moins, le projet de loi modifiant et complétant le Code électoral. Une série de dispositions visant à renforcer la participation féminine à la gestion des affaires locales sont contenues dans ce nouveau projet, adopté récemment à la Chambre des représentants. Une «mini-révolution» pour la femme, constate un spécialiste de la question. Les chiffres sont très éloquents. Le nombre de sièges attribués aux femmes au niveau des conseils communaux du monde rural passera de un à trois. Même tendance à la hausse en ce qui concerne les conseils des communes urbaines et des arrondissements, où le nombre des sièges attribués aux femmes passera de quatre à six. Intervenant devant la Commission de l'Intérieur, de la décentralisation et des infrastructures à la Chambre des représentants, le ministre de l'Intérieur avait mis en exergue l'importance des acquis féminins, tout en précisant ce qui reste à faire. Le ministre Benmoussa avait appelé à l'élaboration d'une «Charte d'honneur» en vertu de laquelle l'ensemble des formations politiques s'engagent à avaliser les candidatures féminines dans la limite des taux préétablis. La balle est, donc, dans le camp des partis, appelés à prendre acte de la volonté politique manifestée au sommet de l'Etat pour garantir une participation féminine respectable et honorable à la gestion locale. En application des Hautes directives de SM le Roi Mohammed VI, des dispositions spéciales destinées à renforcer la représentativité féminine sont prévues dans le cadre du nouveau texte de loi. La création d'un «fonds de soutien à l'encouragement de la représentation des femmes» offre ici un exemple éloquent. Par cette initiative, - dont les modalités et conditions de fonctionnement restent à déterminer-, il s'agit de renforcer les capacités représentatives de la femme à l'occasion des prochaines élections communales et législatives. L'Etat répond ainsi à l'une des principales revendications des associations féminines, qui n'ont eu de cesse de réclamer les moyens de leur encadrement et leur épanouissement politique pour participer efficacement à la gestion des affaires publiques.