Le procès verbal de la 5ème session de la Haute commission mixte maroco-égyptienne a réaffirmé la volonté des deux pays d'aller de l'avant dans le développement de leurs relations bilatérales et a souligné la correspondance de leurs positions sur les différentes questions arabes et régionales. Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président égyptien, Mohamed Hosni Moubarak, ont souligné la nécessité de poursuivre le renforcement de la coopération existant entre le Maroc et l'Egypte pour lui donner une nouvelle dimension. Au terme de cette cinquième session qui s'est tenue au Caire, les deux ministres des affaires étrangères des deux pays ont procédé, lors d'une cérémonie présidée par les deux chefs d'Etat, à la signature du procès-verbal des réunions. Ce document a réaffirmé la volonté des deux pays d'aller de l'avant dans le développement de leurs relations bilatérales et a mis en relief la correspondance de leurs positions sur les différentes questions internationales intéressant la région. Ainsi le procès-verbal souligne que les deux chefs d'Etat ont exprimé leur satisfaction quant au niveau de la coopération existant entre les deux pays dans les différents domaines et réitéré leur détermination à la renforcer davantage pour propulser les relations bilatérales vers des perspectives nouvelles et porteuses. Ils ont donné leurs Hautes orientations aux parties concernées dans les deux pays pour rechercher des méthodes et des moyens nouveaux en vue de dynamiser cette coopération. Outre les aspects économiques, les deux parties ont souligné la nécessité de renforcer les mécanismes de coordination et de concertation politique entre les deux pays et l'importance de dynamiser la Ligue arabe et de promouvoir son rôle. S'agissant de la question palestinienne, le Maroc et l'Egypte ont condamné les pratiques israéliennes qui violent le droit international humanitaire et la légalité internationale et réaffirmé le droit inaliénable du peuple palestinien à recouvrer tous ses droits légitimes. La haute commission mixte a salué les efforts déployés au plan international pour relancer le processus de paix dans la région, en particulier l'initiative arabe, et a appelé à l'application de "la feuille de route" sans conditions, ni modification, et sans permettre à Israël d'imposer des solutions unilatérales. La commission a de même exprimé son rejet des politiques israéliennes visant à judaïser Al Qods et a mis en exergue le rôle qu'assume le Comité Al Qods issu de l'Organisation de la Conférence Islamique que préside SM le Roi Mohammed VI, pour la préservation de l'identité arabe et islamique de la Ville d'Al Qods. La commission a également affirmé son soutien à l'Autorité nationale palestinienne et a demandé à la communauté internationale d'intervenir pour lever le siège imposé au président Yasser Arafat. Pour ce qui est de l'Irak, la commission a exprimé sa profonde inquiétude au sujet de la détérioration de la situation dans ce pays, considérant le conseil de gouvernement transitoire comme un pas vers l'établissement d'un gouvernement national élu. Les deux pays ont souligné l'importante pour les Nations unies d'assumer un rôle central dans le processus de renforcement de la stabilité à l'intérieur de l'Irak et de reconstruction de ce pays. Par ailleurs, la commission s'est réjouie de la levée des sanctions imposées à la Libye et a salué l'initiative de Tripoli de renoncer à son programme de production d'armes de destruction massive, qualifiant cette décision de modèle à suivre par l'ensemble des pays de la région. Enfin, le document final a salué la décision des ministres du commerce des pays signataires de la création d'une zone de libre-échange entre la Jordanie, la Tunisie, l'Egypte et le Maroc, et dont la signature aura lieu le mois prochain au Maroc.