Sélectionné en compétition dans le cadre du 10ème Festival national du film de Tanger, le long- métrage «Le temps des camarades» décrit la montée des conflits entre les mouvements estudiantins, dans les années 90. L'histoire de ce film parle des faits survenus à l'Université Abdelmalek Saâdi de Tétouan. Programmé en compétition dans le cadre du 10ème Festival national du film de Tanger, le long- métrage «Le temps des camarades» décrit la montée des conflits entre les mouvements estudiantins dans les années 90. «Ce film est dédié à la mémoire des étudiants qui ont sacrifié leur vie pour leurs principes et idées utopiques», a souligné le cinéaste marocain, Mohamed Chrif Tribak, lors d'une rencontre organisée, mardi dernier, autour de son film «Le temps des camarades». Sélectionné en compétition dans plusieurs festivals internationaux, ce film a obtenu le Prix concours du dernier Festival de San Sébastian en Espagne. Il est le premier long-métrage de Chrif Tribak qui a été déjà distingué plusieurs fois pour ses téléfilms et court- métrages. «Le temps des camarades» est inspiré du journal de l'écrivain Aziz Kanjaa, ancien étudiant et colocataire de Mohamed Chrif Tribak pendant ses études universitaires à Tétouan. Ils ont constaté que cette période du militantisme estudiantin est encore méconnue des jeunes générations. Et ils témoignent, tous deux, de leur expérience ainsi que celle des étudiants qu'ils ont côtoyés et connus. Mais en comparaison avec l'ambiance effervescente et les violences ayant caractérisé, en cette période la vie estudiantine, «Le temps des camarades» est considéré peu descriptif, aux yeux de certains. L'aspect passionnant du film est le portrait de ces principaux personnages. La jeune fille Rahil décide de s'inscrire à la faculté contre le gré de ses parents. Elle découvre, d'un côté, l'influence croissante des islamistes qui gardent le rôle de leaders estudiantins, et d'une part, une poignée des militants de l'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM) tentant bien que mal de se regrouper pour y faire face. Jusqu'alors en marge du mouvement de l'UNEM, le jeune Saïd renforce son engagement au sein de cette organisation estudiantine pour séduire la belle Rahil. Il se lance de toutes ses forces dans un grand combat. Il réussit ainsi à conquérir le cœur de la jeune fille. Tombée sous le charme de Saïd, Rahil ne se sent pas prête à s'engager sérieusement avec celui-ci. Elle se souvient des conseils de sa tante et craint de mener la vie malheureuse de cette dernière, divorcée, de son ancien copain militant. Rahil choisit de quitter la faculté et de mener une vie tranquille comme lui ont conseillé ses parents. Le public découvre, à travers ce film, des jeunes acteurs qui jouent pour la première fois au cinéma dont les deux jeunes Rahil et Saïd. Ils ont passé par un casting et ont plusieurs aspects en commun avec les personnages du film à savoir l'âge, le dialecte et leur appartenance à la région Tanger- Tétouan. à travers leur interprétation de rôles complexes, certains d'entre ces jeunes acteurs se disent fascinés par le cinéma et veulent en faire une carrière.