Adapté d'une histoire vraie pendant les années de «la siba», le film «Kherboucha» a reçu un bon accueil des cinéphiles et amoureux des productions locales. Avec la projection, dimanche dernier, des premiers films programmés dans le cadre du 10ème Festival national du film de Tanger, la compétition s'avère être très serrée. Et à l'instar des trois autres films marocains projetés lors de ce deuxième jour de cette édition, le long- métrage «Kherboucha» suscite un bon accueil parmi les cinéphiles et amoureux des productions locales. Il s'agit du premier long- métrage du cinéaste marocain, Hamid Zoughi, qui a réalisé plusieurs pièces de théâtre, de téléfilms et de séries télévisées. Adapté d'une histoire vraie, ce film décrit les années de «la siba» où les tyrans parmi les représentants de l'autorité semaient, autrefois, la terreur parmi les populations. «Cette œuvre reflète mon amour pour l'histoire contemporaine du Maroc. Elle montre le combat mené par la femme marocaine à la fin du 19ème siècle, contre la barbarie des autorités et les sacrifices endurés par celle- ci pour sauvegarder sa dignité et pour qu'il règne la justice entre les gens», a souligné le réalisateur Hamid Zoughi. Le film «Kherboucha» qui a pris beaucoup de temps pour son tournage qui a nécessité de grands moyens matériels et humains. «Sans l'aide du Centre cinématographique marocain (CCM), le film «Kherboucha» n'aurait pas pu voir le jour», a tenu à préciser son réalisateur. La jeune artiste Houda Sedki joue pour la première fois le rôle principal au cinéma grâce au long-métrage «Kherboucha». Et d'après des critiques de cinéma présents lors de la projection de ce film, celle- ci a interprété avec succès le personnage de Hadda connue par son surnom Kherboucha. Ce personnage historique a utilisé son don de chanteuse et poétesse dans son combat engagé contre les crimes et la barbarie commis par le caïd «Aïssa Tamri». «Je dois m'estimer heureuse d'avoir eu l'opportunité de jouer dans ce beau film qui parle d'un moment très important de l'histoire de notre pays. Et pour réussir mon rôle j'ai effectué, pendant deux ans, des recherches afin de connaître les faits relatifs à cette période et l'art de l'aïta», a expliqué à ALM l'artiste Houda Sedki. «J'ai ainsi côtoyé, a pour suivi Houda Sedki, les grands chioukh de cet art tels cheikh Jamal Zarhouni et cheikha Khadija Margoum. J'ai ainsi chanté en play-back les chansons interprétées par cette dernière. J'ai appris la prononciation et les chansons de l'aïta grâce au cheikh Bouchaïb Jdidi qui a écrit quelques nouvelles chansons de l'aïta pour le film de «Kherboucha». La séance de la projection de ce film en compétition a été marquée par la présence des techniciens et des acteurs qui y ont tenu les rôles principaux tel Abbas Kamil qui a interprété le principal personnage masculin du caïd «Aïssa Tamri» dans ce film. Notons que cette compétition a débuté par la projection du court- métrage «Izorane» de Azelarabe Alaoui Lamharzi. Il a été suivi par le long- métrage «La Française» de la Franco-Marocaine Souad El Bouhati qui traite des problèmes rencontrés par les résidants marocains à l'étranger (MRE) lorsqu'ils décident de retourner vivre dans leur pays d'origine. Cette deuxième journée a été l'occasion de mettre en exergue la production cinématographique amazighe à travers la projection du court- métrage en dialecte rifain «Sellam et Demetan» de son jeune réalisateur rifain, Mohamed Amin Benamraoui.