Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, a mis l'accent, dans le discours lit en son nom à Marrakech, sur la nécessité de la bonne adaptation à l'évolution récente du marché des produits de l'olivier et du choix des consommateurs. Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, a souligné, lundi à Marrakech, la nécessité d'une bonne adaptation à l'évolution récente du marché des produits de l'olivier et du choix des consommateurs de plus en plus focalisé sur les produits oléicoles à signes distinctifs, en l'occurrence les produits biologiques et de terroir. «À ce titre, il est recommandé de ne pas se contenter uniquement d'une sélection au sein du matériel génétique local mais encore faut-il perfectionner davantage les techniques d'hybridation et de création variétale» , a souligné le ministre dans une allocution lue en son nom par Driss Nadah, directeur de la production végétale au département de l'Agriculture, à l'ouverture des travaux d'un séminaire international sur «Les ressources génétiques de l'olivier». L'olivier, élément saillant du paysage arboricole méditerranéen, compte parmi les rares espèces fruitières n'ayant pas bénéficié suffisamment de programmes de recherche consistant en matière de sélection et de création variétale, a-t-il estimé lors de ce séminaire, qui s'est déroulé du 1er au 3 décembre à Marrakech. Et d'ajouter que les oléiculteurs de par le monde ont besoin d'un matériel végétal authentique, performant et diversifié afin de faire face aux défis de compétitivité exprimés en termes de productivité, de qualité et de rentabilité économique. Pour le ministre, la satisfaction d'une telle demande requiert le développement et l'amélioration des potentialités génétiques de l'olivier pour une meilleure adéquation du profil végétal avec les caractéristiques naturelles et agronomiques du milieu de culture et d'un élargissement de la gamme variétale, en relation avec les modes de conduite et les nouvelles exigences d'intensification au niveau des vergers, les avantages techniques quant à la multiplication des plants au niveau des pépinières ainsi qu'avec les aptitudes technologiques des fruits au niveau des unités de transformation. M. Akhannouch s'est félicité, dans ce sens, du degré de la collaboration fructueuse entre le Conseil oléicole international et le Fonds commun des produits de base qui s'est soldée par la concrétisation de nombreux projets ayant servi positivement la communauté oléicole internationale notamment le projet d'amélioration génétique, qui a jeté les jalons de la sélection par croisement entre variétés ainsi que le projet Resgen relatif à la collecte, la caractérisation, la conservation et l'utilisation des ressources génétiques de l'olivier. A ce propos, le ministre s'est dit fier de la confiance placée au Maroc pour abriter la collection mondiale de l'olivier, résultat phare du projet Resgen et passage incontournable dans la spirale de la qualité sur laquelle est désormais engagée l'oléiculture mondiale, notant que le Royaume ne ménagera aucun effort pour ériger cette collection en un centre d'études variétales conformément aux attentes légitimes des pays oléicoles. M. Akhannouch n'a pas manqué de rappeler que compte tenu du poids de l'oléiculture dans le tissu agro-économique du Royaume, le Plan Maroc Vert a consacré ce secteur en le hissant au rang des priorités et l'a fait bénéficié d'un programme de développement de grande envergure axés sur plusieurs objectifs.