Pour donner l'opportunité aux consommateurs marocains d'acquérir des versions originales, Microsoft Maroc s'apprête à commercialiser ses suites bureautiques entre 500 et 800 DH. Dans les prochaines semaines, Microsoft lancera une opération censée atténuer le piratage de logiciels au Maroc. Pour ses suites bureautiques, le géant américain de l'informatique commercialisera ses logiciels entre 500 à 800 dirhams. «Pour les pays émergents, Microsoft a décidé de lancer des versions low-cost de ses produits. Dans le cadre de nos efforts pour la lutte contre le piratage des logiciels, nous entamerons, dans les semaines à venir, une opération d'envergure basée sur une tarification plus abordable», annonce Bertrand Hommell, directeur général de Microsoft Maroc. «Pour donner l'opportunité aux consommateurs d'acquérir des versions originales, nous allons commercialiser nos suites bureautiques entre 500 et 800 dirhams», a-t-il ajouté. En effet, en 2008, le taux de piratage des logiciels informatiques au Maroc a atteint 66 % contre 60% en 2000. «Sur 200 logiciels, les deux tiers sont piratés au Maroc», affirme le directeur général de Microsoft Maroc. Une réduction du taux de piratage de 10 points aurait pour conséquence un gain de 155 millions de dollars en termes de croissance économique du pays, 15 millions de dollars de recettes fiscales et 895 nouveaux postes d'emploi, selon une récente étude du BSA (Business Software Alliance). Microsoft ainsi que les opérateurs de la place gagneront eux aussi en voyant baisser le taux du piratage. Chose qui a poussé les responsables de Microsoft Maroc à conduire depuis plusieurs mois une série d'opérations coup de poing contre les revendeurs informatiques qui pratiquent la copie illégale de logiciels. «Nous avons lancé l'opération «Acheteur mystérieux» pour contrôler les revendeurs. En moyenne, nous avons cinq actions en justice par an. La lutte contre le piratage des logiciels a besoin d'être consolidée par de fortes sanctions à l'égard des revendeurs qui commercialisent des versions piratées», souligne Khalid Sebti, directeur commercial PME-PMI chez Microsoft Maroc. À travers son opération «Acheteur mystérieux», Microsoft Maroc veut défendre à la fois l'utilisateur final et ses partenaires loyaux. Selon cette enquête, il arrive qu'un consommateur soit doublement trompé puisque certains des revendeurs qui piratent lui font souvent payer le prix de la licence originale pour une simple copie. «Plus de la moitié des copies piratées contiennent des logiciels malicieux ou des virus qui vont indéniablement nuire à l'expérience de l'utilisateur», a indiqué M. Sebti. Selon les résultats de cette étude de la BSA, association rassemblant les plus grands groupes informatiques, le Maroc a dépensé 731 millions de dollars dans le secteur des technologies de l'information, ordinateurs, périphériques, équipements de réseaux, progiciels, logiciels et services de technologies de l'information. Ces dépenses ont représenté 1,1% du Produit national brut (PNB) et ont permis à plus de 1.200 entreprises spécialisées dans les technologies de l'information d'engager 14.000 employés. Ces dépenses ont permis surtout de générer 82 millions de dollars d'impôts liés à ce domaine.