La dynamique royale aura imprégné l'année 2001. Le souverain, fidèle aux engagements pris devant son peuple à l'occasion des différents discours prononcés, a imprégné à la machine étatique un rythme soutenu. C'est la modernité qui est sans conteste le maître-mot de la démarche du souverain. Modernité d'abord dans la culture du pouvoir, modernité dans la gestion de la chose publique, modernité dans la projection dans l'avenir. Un concept que le souverain avait détaillé dès les premières semaines de son règne lors de son discours de Casablanca en 1999. Sur le volet politique, le souverain confirmait dans son discours du trône, le 30 juillet 2001, la machine démocratique marocaine sur ses rails, coupant court à toute tentation de reporter ce rendez-vous crucial pour l'avenir du pays. « Nous tenons à affirmer que le renforcement de la stabilité politique et de la continuité institutionnelle dont jouit notre pays, ainsi que la maturité atteinte par l'édifice démocratique national, requièrent l'organisation des élections dans les délais constitutionnels et légaux normaux », disait le souverain à l'adresse de son peuple. Ce faisant, SM le Roi engageait toutes les composantes du tissu politique national à respecter les délais prescrits par la loi, notamment en ce qui concerne le lancement de la campagne électorale, en évitant « d'entraîner le pays dans une campagne électoraliste réductrice », afin de ne pas « détourner les citoyens des problèmes réels du pays, en focalisant leur attention sur la surenchère et les problèmes subsidiaires ». Des instructions royales ont été données pour que les partis disposent d'une législation spécifique qui les distingue des associations et qui permette d'assurer rationalité, démocratie et transparence dans leur formation, fonctionnement et financement. Le souverain faisait également remarquer sur ce chapitre que « les élections et les modes de scrutin, ne constituent pas une fin en soi. Ils représentent plutôt un moyen démocratique à même de favoriser l'émergence d'une élite d'hommes d'état et de dégager une majorité homogène issue d'élections compétitives et honnêtes ». La volonté et les aspirations du citoyen électeur étaient ainsi réhabilitées dans leur statut souverain, dans le cadre du projet de société de SM le Roi, articulé autour d'« institutions démocratiques opérant dans un cadre organisé et rationalisé qui fixe, pour chaque acteur, le champ de ses droits et les limites de ses devoirs, suivant une démarche de démocratie authentique dont le principal dessein est d'assurer le développement sur la base de la libre entreprise empreinte d'un esprit de solidarité et d'entraide sociale». C'est en droite ligne de ce projet que SM le Roi a veillé à la rationalisation de la charte des collectivités locales, pour faire de ces entités de puissants leviers du développement économique et social, à la consécration de la région en tant que « choix stratégique » et non une simple construction administrative. C'est également en droite ligne de ce souci de développement que le souverain a nommé de nouveaux walis, imprégnés d'une culture économique, et chargés de l'impérieuse mission de réaliser l'essor économique régional. Une vision confortée en octobre dernier par la nomination de M. Driss Jettou, haut commis de l'Etat et manager confirmé, au poste de ministre de l'Intérieur. Dans la même foulée, le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, était érigé en agence nationale disposant d'une part signifiante des recettes issues de la privatisation. Sur les autres plans de la vie quotidienne des citoyens marocains, SM le Roi aura veillé tout au long de cette année à apporter son soutien à toutes les initiatives porteuses de bien être et d'épanouissement. Sous l'impulsion du souverain des projets de révision du code des libertés publiques, du code de la presse, du code de procédure pénale, du code du statut personnel ou encore de la procédure de levée de l'immunité parlementaire, ont été mis en chantier, avec le souci de veiller à « l'équilibre qui doit exister entre les libertés individuelles et collectives, d'une part, et d'autre part, la nécessité de préserver l'ordre public ». Des institutions ont été mises en place ou renouvelées comme Diwan Al Madhalim et le conseil consultatif des droits de l'homme. Autant d'initiatives pour l'épanouissement des citoyens qui trouvèrent l'écho mérité lors des multiples tournées du souverain dans les différentes régions du Royaume.