Une polémique autour de la paternité de la chanson Bola Bola continue d'opposer Mohamed Hamid Alaoui, propriétaire de la maison de distribution Adouaâ Al Madina à son interprète Abdelali El Ghaoui. En dépit d'un verdict prononcé, il y a à peu près deux mois en faveur d'Abdelali El Ghaoui lui reconnaissant ses droits d'auteur comme étant le parolier, le compositeur et l'interprète de la chanson «Bola Bola Hamra», transformée depuis sa sortie en refrain chanté en chœur par les supporters sur les stades sportifs, une polémique autour de la paternité de cette chanson continue d'opposer son distributeur à son interprète . Ce même verdict que Hamid Alaoui conteste et remet aujourd'hui en cause à travers un communiqué parvenu à la rédaction d'ALM, accuse ce dernier d' «escroquerie» selon les déclarations d'Abdelali El Ghaoui et lui inflige une amende de 150 mille dirhams. «Adouaa Al Madina, agence artistique s'est consacrée à la promotion de l'intéressé… Malheureusement, pour lui non seulement sa stratégie fut dévoilée : la chanson était déjà sur le marché à la même période avec un autre interprète. En outre, il entraîne avec lui “Adouaa Al Madina” dans un procès de paternité de l'œuvre», relève le communiqué envoyé par Hamid Alaoui qui accuse le chanteur Abdelali El Ghaoui de s'approprier une chanson qui n'est pas la sienne. Néanmoins, l'ambiguïté continue de régner autour du mystérieux interprète que le communiqué ne nomme pas. Une interrogation s'impose: comment avoir continué de distribuer la chanson tout en niant la paternité de cette dernière à son interprète Abdelali El Ghaoui ? Contacté par ALM, M. El Ghaoui a mis l'accent sur le véritable conflit qui l'oppose depuis 2005 à Hamid Alaoui et les raisons qui le poussent aujourd'hui à mettre en doute la paternité de la chanson «Bola Bola». «En 2005, j'ai décidé de rompre le contrat qui me liait à la maison de production et de distribution Adouaâ Al Madina. Cependant, H.Alaoui a continué malgré cela de vendre les CD de ma chanson «au noir». J'affirme n'avoir reçu depuis 2005, pas un seul dirhams concernant mes dûs et mes droits», déclare A.El Ghaoui. Selon lui, l'histoire remonte à l'affaire qui l'avait opposée à l'agence «Karoui and Karoui» et où cette dernière avait réalisé une publicité pour Méditel avec comme fond musical celui de la chanson «Bola Bola» sans aviser son interprète ou lui payer ses droits. «H. Alaoui m'avait proposé de régler cette histoire à l'amiable. J'ai accepté. La propriétaire de l'agence m'avait proposé au début 30 mille dirhams. J'ai refusé. Elle m'a rappelé pour me proposer de nouveau 50 mille dirhams, puis 70 mille Dh. Après quoi j'ai été obligé de porter l'affaire devant le tribunal. On a ensuite été surpris d'apprendre, l'avocat et moi, que la dame possédait un document signé par Hamid Alaoui lui-même en guise de distributeur, lui octroyant tous les droits et la liberté de réaliser le spot publicitaire pour Méditel avec comme toile de fond ma chanson», affirme A. El Ghaoui. Conséquences, le tribunal accuse H. Alaoui d'«escroquerie» et d'«abus de confiance», toujours selon les dires d'El Ghaoui. «Suite à cela, il devait me verser une amande de 150 mille DH». El Ghaoui poursuit que si H.Alaoui avait décidé de porter l'affaire devant une Cour d'appel, le verdict était le même. Ce dernier, toujours selon la même source, a portél'affaire devant le tribunal commercial qui a prononcé encore une fois le même verdict, il y a à peine deux mois. «Je ne suis pas le premier artiste que Hamid Alaoui a escroqué. Ils sont plus de 45», conclut El Ghaoui.