Cherté de la vie au Maroc : Mustapha Baitas ou la cécité volontaire du cancre    Botola D1 : L'OCS arrache un nul inespéré à Berkane !    Exposition "Trois continents, trois regards", une célébration de la diversité    Infertilité masculine : L'intérêt de l'échographie des testicules    « The Hamish Bowles Collection » : Une rétrospective unique au Musée Yves Saint Laurent Marrakech    Mort de Jean François Kahn : Adieu JFK !    Conseil régional Casabanca-Settat : l'équité territoriale en tête des priorités    Découvert bancaire : complément de salaire ou mal nécessaire ?    La vaccination des enfants : une priorité    Climat : mobilisation générale face au froid glacial    La pauvreté prolifère !    Affaire Boualem Sansal : la pro-Polisario Rima Hassan vote contre une résolution européenne qui condamne l'Algérie    Etats-Unis : Trump suspend les employés des programmes de diversité    France : levée de boucliers contre l'idée d'une taxation de certains retraités    Oscars 2025 : Voici la liste complète des nominés    PSG - Manchester City (4-2) : Achraf Hakimi a vécu l'«un des matchs les plus incroyables»    CGEM : Fouzi Lekjaa appelle à une vision collective    Le Brésil s'apprête à lancer un plan national de développement ferroviaire    Soutien unanime du Sénat chilien à l'Initiative marocaine d'autonomie pour le Sahara    Africa : Nasser Bourita and Yassine Mansouri received by the Congolese President    Cour d'appel de Safi: Ouverture de la nouvelle année judiciaire    Mauritania agrees to major strategic projects with Morocco    L'Algérie s'approprie la libération d'un Espagnol, enlevé sur son territoire    La France se dotera d'une police pénitentiaire en 2026    Maroc : Sept ans de prison ferme pour l'auteur des menaces de mort contre Ahmed Assid    Le Conseil de gouvernement approuve des propositions de nomination à des fonctions supérieures    CAN (Maroc-2025) : le tirage au sort prévu le 27 janvier à Rabat    La World Surf League revient à Taghazout pour le Pro Taghazout Bay    L'Egyptien Omar Marmoush signe à Manchester City jusqu'en 2029    Tennis .Open d'Australie 25 : L'Américaine Madison Keys et la Biélorusse Aryna Sabalenka finalistes    Le Maroc et la Mauritanie renforcent la coopération énergétique face aux tensions régionales avec l'Algérie : le projet de connexion électrique s'ouvre à de nouvelles perspectives    Fiscalité, Mondial 2030, Etat social... Le grand oral de Lekjaa à la CGEM    Hatim Seffar, un nouveau PDG de la SGLN    La révolution des élèves en Algérie : Manifestations des jeunes contre la situation de l'éducation et un avenir incertain    Trump reclassifie les Houthis en tant qu'organisation terroriste étrangère    Taounate: 10.800 bénéficiaires de l'opération « Riaya » 2024/2025    Le Maroc se rapproche de la finalisation d'une route stratégique reliant Smara à la Mauritanie : Un nouveau corridor qui renforce la coopération économique et sécuritaire    Zouj Bghal: Les autorités algériennes relâchent un groupe de 36 Marocains    La Chine soutient le parcours de développement de la Mauritanie et confirme la profondeur de ses relations avec Nouakchott    Le vice-directeur du journal "La Vanguardia" espagnol écrit : Trump ouvrira un consulat américain à Dakhla, et la France également    1-54 : Il était une foire… où l'art africain brillait de mille feux    Riyad. Le caftan marocain fait sensation aux Joy Awards    Souveraineté sanitaire. L'Afrique doit s'y mettre    Les exportateurs d'agrumes marocaines vers les Etats-Unis épongent les pertes de 2023    El Guerguerat. 37 kg de cocaïne dissimulée dans les moteurs de camions    De la musique à la gastronomie, le Maroc brille à l'Unesco    Les prévisions du jeudi 23 janvier    FICAM 2025 : Le cinéma d'animation en interaction avec le jeu vidéo à Meknès    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sarkozy dévoile son discours économique d'après crise
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 25 - 09 - 2008

Ségolène Royal, qui se trouvait alors en pleines manœuvres politiques pour imposer son équipe dans la course vers la conquête du Graal du Congrès de Reims, s'est payé le luxe de se moquer du président de la République.
Les apparences peuvent être trompeuses et le calme des postures illusoire, mais le discours économique que Nicolas Sarkozy s'apprête à prononcer ce jeudi à Toulon devant près de 4000 personnes est sans conteste l'un des moments les plus difficiles de cette première moitié de son quinquennat. Il s'agit d'une heure de vérité sans fard entre un homme qui a été élu comme le président du pouvoir d'achat, une opinion ravagée par les multiples et irréversibles hausses des prix et un gouvernement tiraillé entre l'attractive tentation de la rigueur et l'indispensable dynamique de la réforme. Ce discours intervient au lendemain d'une crise financière mondiale sans précédent depuis les années 30 et à la veille de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi de Finances 2009-2011. Dès le début de cette crise, il a longtemps été reproché à Nicolas Sarkozy d'être resté silencieux devant cette tornade qui menaçait d'engloutir les plus solides places financières. Ségolène Royal, qui se trouvait alors en pleines manœuvres politiques pour imposer son équipe dans la course vers la conquête du Graal du Congrès de Reims, s'est payé le luxe de se moquer du président de la République : «Il y a une crise financière, et que fait Nicolas Sarkozy ? Rien, il est là, les bras ballants, en train de nous faire des taxes sur les pique-niques. Où on est, là ? ». Le PS venait d'exiger un débat parlementaire d'urgence et le Parti communiste de dénoncer «un silence assourdissant».
Face à ces critiques, l'Elysée faisait savoir que Nicolas Sarkozy prendrait le temps de formuler une réponse à cette crise et qu'il la présenterait aux Français lors du discours de Toulon. Entre-temps, il avait prononcé son discours devant les Nations unies réunies en Assemblée générale. Le président français a profité de cette tribune pour dévoiler la thérapie qu'il préconise à cette grande fièvre financière mondialisée.
Les solutions de Nicolas Sarkozy passent par la convocation en novembre d'un sommet du G8 ouvert aux pays émergents pour «pour réfléchir ensemble aux leçons à tirer de la crise financière la plus grave qu'ait connue le monde depuis celle des années 1930». Sommet qui pourrait se tenir à Londres, Bruxelles, Washington, New York ou Paris. Il propose au passage un «espace économique commun à la Russie». Mais la proposition qui fait couler le plus d'encre est cette demande de sanctions pour les responsables du désastre : «Nous devons, tranche Nicolas Sarkozy, nous interroger sur nos responsabilités (…) Aujourd'hui, des millions de gens à travers le monde ont peur pour leurs économies, pour leur appartement, pour l'épargne qu'ils ont mise dans les banques. Notre devoir est de leur apporter des réponses claires (…) Qui est responsable du désastre ? Que ceux qui sont responsables en soient sanctionnés et rendent des comptes». Ce à quoi, le toujours premier secrétaire du PS, François Hollande, répond non sans une forme de causticité : «Quand les caisses sont vides, il ne reste plus que les mots qui peuvent être utilisés. De ce point de vue-là, Nicolas Sarkozy a donné l'exemple: comme il n'a plus d'argent il se paie de mots». C'est dans ce contexte qu'intervient le discours de Toulon. Nicolas Sarkozy est acculé à résoudre cette équation : Comment gérer les conséquences d'une grave crise mondiale et continuer à prôner des réformes coûteuses ? Comment déconnecter ce tourbillon mondial des craintes domestiques ? Comment surtout prononcer le mot «rigueur» qu'il interdit strictement à son Premier ministre François Fillon et sa ministre de l'Economie Christine Lagarde. L'entourage de Nicolas Sarkozy tente d'être rassurant. Un ministre anonyme confie à l'Agence France Presse : «Le président dira clairement aux Français qu'il y a des difficultés mais qu'il y a aussi un capitaine qui tient la barre, capable de transposer au plan national le crédit personnel gagné au plan international».
Même si aucune annonce de grande ampleur n'est attendue, Nicolas Sarkozy devra composer avec l'humeur massacrante des Français qui voient leur pourvoir d'achat se tasser dangereusement. Il devra trouver les ressources nécessaires pour les convaincre de continuer à croire en sa capacité de réformer.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.