Le secteur de la délocalisation des activités de services manque encore d'une loi qui protège les données personnelles des entreprises implantées au Maroc. Un état sur lequel une nouvelle étude du ministère de l'Economie et des Finances a mis l'accent. La loi fait défaut au niveau de la protection des données personnelles dans le domaine de la délocalisation des activités de services au Maroc. C'est ce qui a été relevé par une nouvelle étude réalisée par la direction des études et des prévisions financières du ministère de l'Economie et des Finances. Cette étude a mis en exergue l'importance de la mise en place d'un dispositif de protection des données personnelles dans le domaine de la délocalisation des services au Royaume. En effet, il y a une directive européenne et une loi française qui exigent la protection de ces données par les pays qui accueillent des délocalisations d'origine européenne. C'est l'un des choses qui fait défaut dans ce secteur en pleine expansion, selon cette étude. Et pour faire face à cette faiblesse dont souffre le secteur de la délocalisation des activités de services, le Maroc devrait promulguer une loi fondamentale en matière de protection de données personnelles et constituer une commission d'informatique et libertés indépendantes. Cela afin de se conformer aux normes internationales et pour pouvoir justifier d'un niveau de protection de données équivalent à celui de l'Union européenne, a précisé cette étude. Le marché du travail dans ce secteur n'est pas à l'abri des problèmes. Il souffre à son tour d'un déséquilibre entre les demandes des entreprises en matière de ressources humaines qualifiées dans les métiers de l'offshoring et l'offre des demandeurs d'emplois. Un problème pour lequel les entreprises mettent en place, par pénurie de compétence qualifiée dans le domaine, des programmes de formation surtout dans le domaine des ingénieurs et techniciens. Ce problème vient en fait de l'inadaptation de la main-d'œuvre au marché de l'emploi. Cet obstacle constitue un handicap certain pour les entreprises implantées au Maroc qui peut pousser les entreprises à la relocalisation dans certains cas, selon les rédacteurs de cette étude. Pour cela, les pouvoirs publics doivent multiplier les efforts pour fournir dans ce sens les ressources humaines spécialisées dans les métiers de l'offshoring afin de préserver les opportunités du secteur, et pour ne pas être dépassés par d'autres pays qui sont en train de gagner plus de terrain. D'autant plus que l'implication des compétences scientifiques et techniques marocaines résidant à l'étranger constituera une véritable opportunité pour ce domaine, un point qui a été démontré par cette étude. Par ailleurs, cette analyse a mis aussi le point sur l'ensemble des menaces qui paralysent le secteur de la délocalisation des activités de services dans notre pays. On peut citer en ce sens l'existence d'une importante concurrence tunisienne, ainsi que la hausse des salaires des profils qualifiés ayant de l'expérience au Maroc, dont pourraient profiter les concurrents du Maroc, notamment la Tunisie et les pays de l'Europe de l'Est. Des problèmes que le Maroc peut dépasser par la mise en place des différentes recommandations relatives à ce secteur d'activité. Dans tous les cas de figures, le Maroc peut tirer plus de profit du commerce de ces services, en profitant de sa proximité géographique, culturelle et linguistique, la disponibilité des ressources humaines, la qualité des infrastructures d'accueil et de télécommunication et l'évolution de l'environnement des affaires vers les standards internationaux, pour confirmer son leadership dans ce domaine.