Le deuxième tour du 8ème congrès de l'USFP se déroulera les 7, 8 et 9 novembre prochain à Skhirat, annonce une source ittihadie qui fait état également d'un accord sur le mode d'élection des instances dirigeantes du parti. Les dirigeants de l'USFP sont enfin tombés d'accord sur le timing et le mode de scrutin qui sera appliqué lors du deuxième tour du 8ème congrès de l'USFP. S'agissant du calendrier, il a été décidé de reprendre le congrès les 7, 8 et 9 novembre prochain dans la ville de Skhirat. Sur cette question, une source à l'USFP a affirmé à ALM que les 1365 congressistes qui feront le déplacement seront hébergés au Complexe sportif Moulay Rachid, à Bouznika. Autre nouveauté, et elle n'est pas des moindres : les membres du bureau politique de l'USFP se sont finalement mis d'accord sur le mode électoral des instances dirigeantes du parti. En ce qui concerne l'élection du Premier secrétaire du parti, une source à l'USFP a indiqué que l'heureux prétendant à ce poste sera élu directement par les congressistes. Le candidat qui aura le plus grand nombre de voix sera donc automatiquement élu Premier secrétaire du parti. Cette formule vient, ainsi, mettre un terme à la polémique qui a éclaté au sujet du scrutin de liste, à l'origine de vives divergences ayant entraîné l'échec du premier tour du huitième congrès à la mi-juin 2008, à Bouznika. Mais ce n'est que partie remise, à en croire Ahmed Zaïdi, chef du groupe parlementaire de l'USFP. Contacté par ALM, M. Zaïdi a affirmé que «l'esprit du scrutin de liste restera présent, même si l'élection du Premier secrétaire se fera directement par les congressistes». Le chef des députés USFP annonce par ailleurs que, à l'issue du 8ème congrès, le parti veillera à organiser un débat sur la question du scrutin de liste, présenté comme le mode électif le plus démocratique et le plus efficace. Maintenant, surgit la question sur la manière avec laquelle seront élus les membres du bureau politique. Hassan Tarek, membre du Conseil national de l'USFP, affirme à ALM que les membres de ce bureau (22 membres, sans compter le Premier secrétaire du parti) seront élus de la même manière que le Premier secrétaire, c'est-à-dire directement par les 1.365 congressistes qui seront présents aux travaux du 8ème congrès. L'ancien secrétaire général de la jeunesse USFP dévoile à ce sujet une nouvelle que certains observateurs considèrent comme allant dans le bon sens pour l'USFP. «Le bureau politique sera renouvelé à raison d'un tiers des membres», annonce M. Tarek. Reste, à présent, la question sur la participation ou non au gouvernement. Sur ce point, il faut s'attendre à une nouvelle bataille au sein de l'USFP. Nombreux sont les ittihadis à penser aujourd'hui que la place de leur parti est dans les rangs de l'opposition. Hassan Tarek livre un diagnostic parlant à ce sujet. «Après le 7 septembre, il s'est avéré que les Marocains ont choisi la droite (Parti de l'Istiqlal, Parti de la justice et du développement et l'Union constitutionnelle). L'USFP aurait donc mieux fait de revenir à l'opposition. Et cette possibilité aurait eu des effets positifs non seulement sur le parti mais sur l'ensemble du champ politique national».