Le deuxième tour du congrès ordinaire de l'USFP s'ouvre, ce vendredi 7 novembre, à Skhirat. Pas moins de 1.365 congressistes se préparent à élire le futur premier secrétaire du parti. C'est parti pour le deuxième tour du huitième congrès de l'union socialiste des forces populaires. Pas moins de 1365 congressistes se retrouvent, à partir de ce vendredi et jusqu'à dimanche, dans la ville de Skhirat. Ce deuxième tour laisse planer le suspense sur le futur premier secrétaire, ainsi que sur les futurs membres du bureau politique du parti. Quatre membres dirigeants ittihadis présentent, officiellement, leurs candidatures au poste tant convoité de premier secrétaire. Il s'agit d'Abdelouahed Radi, Fathallah Oualalou, Habib El Malki, et Nasr Hajji. Le candidat au poste de premier secrétaire sera élu par voie de scrutin uninominal, c'est-à-dire directement par les congressistes. Ce mode électoral vient se substituer au scrutin de liste, adopté et appliqué lors du premier tour du congrès qui s'est déroulé à la mi-juin 2008 au complexe Moulay Rachid, à Bouznika. Le choix du scrutin uninominal adopté en septembre dernier par le Conseil national vient, ainsi, mettre un terme à la polémique qui a éclaté au sujet du scrutin de liste, à l'origine de vives divergences ayant entraîné l'échec du premier tour du huitième congrès. Mais ce n'est que partie remise, à en croire Ahmed Zaïdi, chef du groupe parlementaire de l'USFP. Contacté par ALM, M. Zaïdi a affirmé que «l'esprit du scrutin de liste restera présent, même si l'élection du premier secrétaire se fera directement par les congressistes». Le chef des députés USFP annonce par ailleurs que, à l'issue du deuxième tour, le parti veillera à organiser un débat national sur la question du scrutin de liste, présenté comme le mode électif le plus démocratique et le plus efficace. Reste la question sur la participation ou non au gouvernement. Sur ce point, et à moins d'un coup de théâtre, la question est tranchée au sein de l'USFP. «Il appartiendra à la future direction de l'USFP de décider de la participation ou non au gouvernement», indique une source ittihadie à ALM. Mais il y a lieu de noter que la question suscite de vives divergences chez les candidats mêmes au poste de premier secrétaire du parti. Dans le camp d'Abdelouahed Radi, l'option d'un retour du parti dans les rangs de l'opposition est écartée. «Une sortie du gouvernement signifie un manquement à l'engagement de l'USFP avec ses alliés de la majorité», explique un partisan du camp Radi. Habib El Malki, ainsi que Nasr Hajji, plaident quant à eux pour un retour à l'opposition. «Après le 7 septembre, il s'est avéré que les Marocains ont choisi la droite (Parti de l'Istiqlal, Parti de la justice et du développement et l'Union constitutionnelle). L'USFP aurait donc mieux fait de revenir à l'opposition. Et cette possibilité aurait eu des effets positifs non seulement sur le parti mais sur l'ensemble du champ politique national», pense Hassan Tarek, membre du Conseil national. La question a fait l'objet d'un débat houleux dimanche dernier, lors de la présentation d'un projet de plate-forme politique qui sera soumis au congrès. Ce projet a été adopté difficilement par les membres du Conseil national, qui ont proposé d'y apporter plusieurs amendements. Ces derniers ont demandé notamment de mentionner, clairement et avec courage, la responsabilité de l'USFP en tant que composante de la majorité depuis le premier gouvernement d'alternance. L'enjeu de ce deuxième tour se mesure à cette capacité salutaire d'autocritique auquel l'USFP est appelée à se livrer.