Les maisons d'édition marocaines proposent de nouvelles œuvres pour la rentrée littéraire. Essais, romans, contes, récits historiques et beaux livres…, le choix est large pour le lecteur. «Actuellement dans les librairies, le livre scolaire a la priorité. Mais ce n'est pas ce qui empêchera les maisons d'édition de préparer leur rentrée littéraire», a déclaré à ALM Abdelkader Ratnani président directeur général des éditions Eddif. Parmi les nouvelles parutions qui seront dans les étagères à partir de ce mois, on cite les essais parus aux éditions Wallada, «Le Maghreb face aux enjeux culturels euro-méditérranéens», un opus intimement lié à l'actualité du Maghreb, et «Une civilisation universelle musulmane» de Tajeddin Bennani-Karim. Dans cet ouvrage ce dernier part du célèbre principe de la double vérité: « Si la vérité de la révélation est vraie, si la raison est vraie et si celle de toute source fiable est vraie, alors elles ne peuvent jamais se contredire», ainsi de ce point de vue, pour l'auteur « une civilisation est autant plus brillante qu'elle arrive à s'enrichir harmonieusement du dynamisme créatif de leurs interaction». Les rééditions sont aussi au rendez-vous pour la rentrée. Il s'agit d'œuvres ayant rencontré un succès dans les librairies comme aux éditions Marsam, l'essai «Humanisme et Islam» de Mohamed Akroun et le roman historique de Mounir Omar «Bouhmara», mais aussi d'oeuvres d'auteurs français de l'époque coloniale comme «Le Maroc dans la tourmente, il y a cent ans» d'Eugène Aubin et «Au Maroc» de Pierre Loti de l'académie française, aux éditions Eddif. L'édition Marsam livre dès le 15 septembre, le récit historique «Mon grand-père ambassadeur à Paris 1909-1910» de Mohamed Fassi-Fihri. Le grand-père de l'auteur, Abdallah Al-Fassi, ministre des Affaires étrangères du sultan Moulay Abdelhafid, participa de près aux négociations du début du siècle de 1909 à 1910. Le livre relate les détails de la mission de l'ambassadeur à travers les notes et les correspondances qu'il conserva soigneusement. Figure également au menu diverses œuvres bilingues notamment dans l'édition Marsam «L'encensoir indiscret», recueil de poèmes d'Amina Benmansour, et entre autres œuvres destinés aux jeunes, «La femme, le roi et le bûcheron», «La fille du porteur d'eau», contes qui figure dans la collection littérature orale populaire, «Contes de Marrakech » de l'édition précitée. Aussi l'Association pour la promotion des écrivains au Maroc (l'APEC) et les éditions Marsam proposent «Côté Maroc, tome VI» qui réunit des nouvelles écrites par plusieurs nouveaux auteurs. L'édition Wallada présente le 5ème roman d'Ahmed Tazi qui s'intitule «Le nu et la coupole» et le livre d'histoire et biologie «Le Maroc végétarien, 15ème-18ème siècles» du docteur Mohamed Houbaida où il décrit les populations du Maroc précolonial. Celles-ci vivaient selon un régime végétarien, se nourrissant essentiellement de céréale, de légumes et de fruits. Pour l'édition La Croisée des chemins, il est question du roman «Passion tardives» de Abdelouah Errami, l'oeuvre collectives «Barreaux entr'ouverts» et le récit historique «Les trois rois» de Younès Nekrouf. Les beaux livres seront également du lot pendant cette rentrée notamment «Les gravures rupestres de la région de Smara» édition Marsam et dans l'édition La Croisée des chemins, «Costumes du Maroc» de Jean Besancenot, «Tapis et Tissages, l'art des femmes berbères du Maroc» de Frédéric Damgaard et «Cigare cubain, en terre marocaine», ouvrage dirigé par Abdelkader Ratnani. Et M.Ratnani de conclure: «Les Marocains lisent un peu plus qu'avant mais toujours pas au rythme qu'on espère. Face à cette crise des lecteurs, il faut faire preuve d'imagination et d'esprit d'initiative à plusieurs niveaux (parents, institutions, associations…). Et Si le ministère de l'Education introduisait chaque année un seul écrivain marocain dans ces programmes scolaires…»