Lors d'une opération d'évacuation et de démolition des baraques du bidonville Douar El Ghaba à Sidi Maârouf à Casablanca, un individu est décédé, jeudi, après son évacuation à l'hôpital suite à un malaise dont il a été victime. En participant aux côtés de ses enfants à l'évacuation et la démolition de sa baraque, Mustapha Kasbi, 58 ans, a été pris d'un malaise lors de l'opération de démolition des baraques du bidonville Douar El Ghaba à Sidi Maârouf à Casablanca. La victime qui s'est rétablie dans un premier temps, a refusé d'être évacuée à l'hôpital par l'ambulance mise à sa disposition par les autorités locales et décidé de continuer de participer, dans des conditions normales, à cette opération d'évacuation et de démolition supervisée par un comité local, constitué de représentants des autorités locales, des services de sécurité, de la protection civile et des services techniques. Il a été, par la suite, pris d'un autre malaise suite auquel il a été évacué, accompagné de son épouse, à bord d'une ambulance de la protection civile mise à sa disposition par les autorités locales, vers l'hôpital Abou Ouafi (Casablanca). Peu après son arrivée aux services des Urgences, le médecin traitant a annoncé sa mort. Contacté par ALM, Mustapha Ramid, député à la circonscription de Derb Sultan, présent sur place le jour de l'incident, a déclaré : «Nous avons organisé des réunions avec la famille de la victime, le caïd ainsi que l'agent de la protection civile ayant transporté le défunt à l'hôpital Abou Ouafi où il a rendu l'âme». Que s'est-il réellement passé ? Toujours selon la même source, il y avait deux versions. La première rapportait que le mur de la baraque était tombé sur la victime, incident qui semblait être à l'origine du malaise. «L'agent de la protection civile a certifié avoir été appelé à deux reprises. Alerté pour la seconde fois, il avait remarqué que la victime souffrait d'un malaise et qu'il n'y avait pas la moindre trace d'un mur démoli. Soutenue par deux agents de la protection civile, la victime avait marché jusqu'à l'ambulance». Mustapha Ramid a ajouté qu'il y avait en effet une photo reproduisant cette scène et sur laquelle figurait l'un des fils de la victime, souriant. Selon la seconde version, toujours d'après les déclarations de Mustapha Ramid, il semblerait d'après le témoignage de l'un des enfants de la victime et d'un voisin, que la caïd avait donné un coup de poing au défunt, au niveau du cœur. Cependant selon les résultats de l'autopsie, la mort serait due à un arrêt cardiaque. Rappelant que l'opération de démolition des baraques du bidonville Douar El Ghaba à Sidi Maârouf à Casablanca s'inscrit dans le cadre des mesures prises par les services de la préfecture d'arrondissement de Aïn Chock pour recaser trois des 99 ménages peuplant ce bidonville de manière à permettre l'achèvement de la réalisation du projet «Casashore».