L'INDH consolide son approche territoriale par le renforcement de l'infrastructure de base et la réalisation de projets ciblés répondant aux attentes des bénéficiaires. Le nombre de projets programmés dans le cadre de l'INDH pour l'année en cours au niveau de la province d'Oujda s'élève à 48 projets et nécessiteront un budget de l'ordre de 32 MDH en plus de l'effet levier qui est du ressort des autres partenaires. Ce programme est décliné en 15 projets urbains pour un investissement de 16 MDH, 8 programmes ruraux avec 2 MDH, 5 programmes de précarité pour un montant de 7 MDH, et de 20 programmes transversaux qui ont bénéficié de 7,5 MDH indique t-on auprès des services de l'INDH. La province d'Oujda-Angad a bénéficié depuis le lancement de l'Initiative nationale pour le développement humain en 2005 de 288 réalisations couvrant les secteurs de la santé, l'éducation, l'alimentation des quartiers défavorisés en eau potable et en électricité, l'assainissement, l'édification de plusieurs lieux de culte et la protection de l'environnement. Des projets qui ont touché plus de 70 000 personnes et qui ont nécessité un budget de 372 MDH. Le programme de lutte contre l'exclusion sociale en milieu urbain a ciblé 10 quartiers urbains alors que celui de lutte contre la pauvreté en milieu rural a concerné deux communes rurales : Sidi Boulanouare et Mestferki. Ces dernières ont bénéficié de matériaux agricoles et de groupes électrogènes. Pour le seul mois de juillet trois grandes réalisations seront lancées. Il s'agit de l'espace socioculturel de Hay Elamal (ex Mharchi) et de la plate-forme socio-éducative d'Essemara avec des pôles d'activités pour les jeunes, les enfants, la femme, une bibliothèque, des terrains de sport, des ateliers de jeux, deux centres de santé, des postes de police de proximité. Deux réalisations qui ont nécessité un investissement de 22 MDH. Quant au centre d'enfance qui s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la précarité, il sera opérationnel à partir de cette semaine. Il a été réalisé en collaboration avec la Ligue marocaine de la protection de l'enfance pour un budget de 3,5 MDH. Deux autres projets sont en cours de réalisation. C'est le cas du projet espace jeune N'guadi pour un montant de 4 MDH et de la maison du citoyen au quartier populaire M'basso pour 7 MDH. «Pour réussir une telle démarche, il faut impliquer d'avantage les associations de quartiers dans ce programme de développement», a expliqué à ALM Hanae Gahouchi, vice-présidente d'une association de quartier AFAK. Et d'ajouter : «dans un premier temps on a fait le porte-à-porte pour spécifier les besoins des filles et femmes de notre quartier. Et c'est à partir des attentes recensées que nous avons proposé aux responsables de l'INDH des axes prioritaires». 800 femmes sont inscrites dans le cadre de la campagne d'alphabétisation. Elles aspirent à acquérir une certaine autonomie par l'initiation et la maîtrise de certaines techniques de lecture, de calcul et d'écriture. L'Initiative nationale pour le développement humain est en phase d'adapter son approche aux attentes réelles des citoyens cibles par des actions de soutien aux activités génératrices de revenus et l'amélioration des conditions d'accès aux services et infrastructures de base. Par ailleurs, plus de 300 filles suivent des formations en couture, coiffure, tissage, techniques culinaires, de céramique et autres. «Le plus important est de permettre à ces filles d'avoir un métier pour se prendre en charge et aider leurs familles», rapporte Sabah Salhi, une bénéficiaire des cours de couture. En somme des activités génératrices de revenus, préconisées par la nouvelle approche de l'INDH qui stipule l'implication des bénéficiaires dans cet effort de développement.