La place financière de Paris réfléchit activement, sous l'impulsion du ministère français de l'économie, à favoriser le développement des prêts islamiques, rapporte mercredi le journal Le Figaro. Baptisé «Sukuks», ce type de prêts répond aux principes de la charia, qui interdit de réclamer ou de verser des taux d'intérêts et n'autorise pas les investissements dans certains secteurs tels que la guerre, l'alcool ou les jeux. Le stock mondial d'obligations islamiques est évalué actuellement à 47 milliards de dollars, précise le quotidien, notant que ces crédits connaissent un développement très rapide, de l'ordre de 15 % par an entre 2004 et 2007. Le ministère français de l'Economie, qui s'intéresse à ce marché, veut ainsi autoriser ce type d'émissions par des banques sur la place de Paris, en faisant en sorte que les investisseurs qui en achètent ne soient pas désavantagés par les conditions fiscales qui y sont rattachées, actuellement très pénalisantes. Plusieurs pays ont déjà mis en place ces crédits, notamment la Grande-Bretagne.