La Palme d'or du 61ème Festival de Cannes, organisé du 14 au 25 mai 2008, a été décernée au film français «Entre les murs». Entre 22 films qui concouraient en compétition, la Palme d'or de la 61ème édition du Festival de Cannes, a été décernée au film français «Entre les murs» de son réalisateur, Laurent Cantet. Ce prestigieux prix de Cannes lui a été remis par Robert de Niro. Le film français «Entre les murs» a reçu un excellent accueil critique. Cette œuvre cinématographique met en scène 24 élèves qui s'initient à l'art du cinéma. François est un jeune professeur de français d'une classe de 4ème dans un collège difficile. Il n'hésite pas à affronter ses élèves dans de stimulantes joutes verbales. Mais l'apprentissage de la démocratie peut parfois comporter de vrais risques. Dans un entretien accordé au Monde, Sean Penn, président du jury a déclaré : «La meilleure manière d'être honnête, c'est d'essayer de s'émanciper des effets de mode, pour tenter de percevoir ce qui restera indélébile. Nous devons faire tout le contraire de l'académie des Oscars, dont les palmarès relèvent d'un art consommé de la manipulation, d'un très bon marketing.». La Palme d'or du 61ème Festival de Cannes, «Entre les murs», succède à « 4 mois, 3 semaines et 2 jours» de Cristian Mungiu, à Cannes 2007. Le jury a décerné le Grand prix au film «Gomorra» de Matteo Garrone. Les heureux élus du Prix spécial ont été Catherine Deneuve (actrice française) et Clint Eastwood (acteur-réalisateur américain), un prix décerné en guise de grand hommage rendu à l'ensemble de leur carrière. Concernant le Prix de la mise en scène, il a consacré «Les Trois singes» (Three Monkeys), de Nuri Bilge Ceylan. Le long métrage «Il Divo», de Paolo Sorrentino s'est vu octroyé le fameux Prix du jury. Quant au Prix du scénario, il est attribué au film «Le silence de Lorna», une œuvre signée les frères Dardenne. Le Prix d'interprétation féminine est revenu à Sandra Corveloni (actrice brésilienne), pour son rôle dans Linha de Passe. Le film dresse l'image de Sao Paulo, 20 millions d'habitants, 200 km d'embouteillage et 300 000 coursiers. Au cœur de cette ville en transe, quatre frères essaient de se réinventer de manières différentes. Reginaldo, le plus jeune, cherche obstinément son père. Dario rêve d'une carrière de footballeur, mais l'âge, 18 ans, le rattrape. Dinho se réfugie dans la religion tandis que l'aîné, Denis, déjà père d'un enfant, gagne difficilement sa vie. Leur mère, Cleusa, femme de ménage qui élève seule ses quatre enfants nés de pères différents, est à nouveau enceinte. Le film est une sorte de métaphore de la légende de mère courage. Côté homme, le Prix d'interprétation masculine a honoré, Benicio Del Toro (acteur américain), pour son rôle d'Ernesto Guevara dans «Che» de Steven Soderbergh.. Ce prix remis par Valérie Lemercier à Benicio del Toro, récompense sa métamorphose dans ce film. Il met en scène la légende de Fidel Castro. Le 26 novembre 1956, ce dernier embarque pour Cuba avec quatre-vingt rebelles. Parmi eux, Ernesto «Che» Guevara, un médecin argentin qui partage avec Fidel Castro un même objectif: renverser le régime corrompu du dictateur Fulgencio Batista. Le Che se révèle vite un combattant indispensable et intègre rapidement les subtilités de la guérilla. Alors qu'il se jette dans la bataille, le Che est adopté par ses camarades et par le peuple cubain. Ce film retrace l'ascension du Che au cours de la révolution cubaine: d'abord médecin, puis commandant et enfin héros révolutionnaire. Concernant la Caméra d'or, elle a récompensé «Hunger», de Steve McQueen. Quant aux films, catégorie «Un certain regard», la Mention spéciale Caméra d'Or, a récompensé «Ils mourront tous sauf moi» de Valeria Gaï Guermanika. Le Prix du Jury est revenu à «Tokyo Sonata» de Kurosawa Kiyoshi. Le Coup de cœur du Jury a été octroyé à «Wolke» d'Andreas Drese. Le Prix de l'espoir à «Johnny Mad Dog» de Jean-Stéphane. A l'issue de la cérémonie de clôture, a été projeté, le film «What Just Happened?» de Barry Levinson, avec Robert De Niro, Sean Penn et Bruce Willis.