Le lancement des travaux de la 2ème Convention internationale pour une approche territoriale a eu lieu, lundi 12 mai, à Tanger. Plus de 1000 participants représentant plus de 500 régions à travers le monde prennent part à ce rendez- vous. Les travaux de la deuxième Convention internationale pour une approche territoriale du développement ont démarré, lundi 12 mai à Tanger. En collaboration avec la Conférence des régions périphériques maritimes (CRPM) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), cette rencontre, organisée par le Conseil régional de Tanger-Tétouan, intervient quatorze mois après le lancement de la première Convention à Marseille. Un millier de participants représentant plus de 500 régions de près de 60 Etats ont pris part à ce rendez-vous qui a duré jusqu'au 14 mai. Cette deuxième Convention, selon les organisateurs, se présente comme l'occasion de mettre en œuvre «des mesures pour soutenir les plans stratégiques de développement local, pour la diffusion des connaissances et pour le partage des expériences et des bonnes pratiques». Intervenant à cette occasion, le ministre d'Etat Mohamed Elyazghi a souligné que la régionalisation a toujours constitué un centre d'intérêt des pouvoirs publics. Et la loi 1997 relative à l'Organisation de la région a investi ce niveau territorial de compétences étendues, et «ce choix traduit l'engagement résolu du Royaume sur la voie de la démocratisation pour un Maroc qui entend raffermir davantage son expérience de décentralisation et envisage particulièrement d'adopter une régionalisation élargie». Cette deuxième convention internationale, a poursuivi M. El Yazghi, vient à point nommé et «s'assigne deux objectifs majeurs, à savoir, le lancement des bases d'une politique mondiale de cohésion des territoires en faveur des régions des pays intermédiaires et en développement, et l'adoption de l'approche Art Gold (Appui aux réseaux thématiques et territoriaux- gouvernance locale et développement) pour la mise en œuvre de tels engagements», faisant remarquer que «cette deuxième Convention constitue, pour nous tous, une occasion propice pour dresser le bilan de l'expérience, en évaluer le parcours, et tirer des enseignements de nature à faire progresser la réflexion qui préside pour la construction d'une approche territoriale du développement, fondée sur une gouvernance locale rénovée». De son côté l'ambassadeur et chef de la délégation européenne au Maroc, Bruno Dethomas, a souligné l'importance de cette convention qui bénéficiait de l'appui de la Commission de l'Union Européenne (UE). «Durant sa présidence de la Commission de l'UE, la France accordera un intérêt de premier ordre à la gouvernance locale et veillera à orienter la politique de coopération de l'UE vers une coopération décentralisée, où les acteurs locaux sont directement impliqués dans les projets d'aide au développement», a- t- il révélé. En accroissant l'intensité de la croissance, «la mondialisation accroît les inégalités économiques sociales, culturelles et territoriales. Il faut ainsi non seulement s y opposer, corriger, réagir par des politiques de convergence, de cohésion, dont l'Europe a su se doter avec une certaine réussite, il faut mettre aussi en œuvre des politiques territoriales reconnaissant aux territoires un rôle plus actif dans les politiques de développement», a assuré le président de la Région Provence- Alpes- Côte d'Azur (PACA), Michel Vauzelle. Outre l'organisation des conférences, tables rondes et ateliers, cette rencontre est marquée par la signature de plusieurs conventions dont celle signée, le 13 mai, entre la Région PACA et le Conseil régional de Tanger-Tétouan visant au renforcement de la région Tanger-Tétouan en matière d'aménagement du territoire.