Les autorités marocaines ont exigé des explications à leurs homologues algériennes suite à l'interruption dont a fait l'objet l'hymne national lors du match Maroc-Algérie, samedi dernier. Les autorités marocaines ont demandé par le canal diplomatique des explications au gouvernement algérien sur l'arrêt avant terme de l'hymne national marocain lors de l'ouverture du match opposant l'équipe nationale du Maroc à son homologue algérienne, samedi 3 mai à Kolea (70 km d'Alger). En effet, les téléspectateurs marocains qui suivaient le match devant la télé ont tous été choqués de voir comment l'hymne national du Royaume a été amputé de sa partie finale. Un acte qui a suscité l'indignation du public marocain et des responsables marocains présents à la tribune d'honneur. Un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, rendu public samedi soir, a indiqué que cet acte «porte atteinte au sentiment du peuple marocain et concerne les symboles fondamentaux de la nation et dont le peuple algérien frère et plus précisément les spectateurs dans le stade ne portent aucune responsabilité». La réaction ferme des autorités marocaines s'explique par le fait qu'il ne s'agit pas de la première fois qu'un événement sportif est exploité à des fins politiques par les autorités algériennes. Le 6 avril dernier, des actes d'agression ont été perpétrés à l'encontre des responsables et du public marocain ayant assisté au match opposant l'OCK au club algérien «Wifak Stif». Ce match a été marqué par des attaques verbales et des tentatives d'agression physique contre des responsables diplomatiques marocains. Selon des sources informées, ces actes étaient prémédités puisque les autorités algériennes avaient procédé à la préparation d'un climat hostile à l'équipe et à la délégation officielle marocaines plusieurs jours avant le match. Ainsi, la presse avait appelé à travers de grands titres à la Une à la mobilisation du public incitant les «supporters» à «utiliser tous les moyens disponibles» pour que l'équipe algérienne puisse gagner. Des arguments plus politiques que sportifs ont été instrumentalisés à cette fin. «Il faut leur montrer que les Algériens aiment l'Algérie» ou «Il faut gagner face au Khouribga le Marocain», lisait-on dans la presse. Cette préparation médiatique d'un climat tendu appelant à la violence a été suivie d'une mobilisation d'individus ayant pour mission de provoquer des incidents le jour du match. Répartis en petits groupes de quatre ou cinq dans tous les coins du stade, ils avaient pour mission de fomenter la tension et de pousser le public à scander des slogans anti-marocains comme : «S'il n'y avait pas l'Algérie, le Sahara serait devenu marocain», «Le Sahara ne sera jamais marocain», «Vive le Polisario», «Vive l'Algérie», ainsi que insultes à l'égard des fondements sacrés de l'Etat marocain. Outre ces insultes, certains individus ont commencé, au vu et au su des autorités algériennes, à jeter des pierres et des projectiles contre les représentants de la délégation diplomatique marocaine se trouvant dans la tribune d'honneur. Des incidents qui n'ont fait l'objet d'aucune explication officielle de la part des responsables algériens. Ce qui s'est passé donc, samedi, n'est pas une première. Il s'agit d'un épisode parmi d'autres dans une série de provocations que les autorités algériennes programment à chaque fois qu'elles en ont l'occasion.