La ville d'Agadir a abrité, du 28 avril au 1er mai, l'atelier méditerranéen sur les nouvelles technologies de recyclage des eaux non conventionnelles dans les cultures protégées. Organisé en étroite collaboration entre l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, le complexe horticole d'Agadir et l'Union européenne, du 28 avril au 1er mai, l'atelier portant sur les nouvelles technologies de recyclage des eaux non conventionnelles dans les cultures protégées, vient d'ouvrir de nouvelles parenthèses quant à la rationalisation de l'utilisation de l'eau. En proposant de se pencher sur des perspectives et défis pour les zones arides et semi arides, cette initiative qui vient dans un moment où la planète connaît un très grand déficit en eau revêt toute son importance. La sonnette d'alarme que tire la région en matière d'épuisement de sa nappe phréatique est également l'une des circonstances qui renforce le besoin de faire appel en urgence aux nouvelles technologies capables de minimiser la consommation des eaux. «La région du Souss et la ville d'Agadir se trouvent aujourd'hui touchées dans leur avenir futur car la crise en eau que connaît la région a un impact direct et indirect sur les deux secteurs piliers de la région à savoir le tourisme et l'agriculture», souligne Tarriq Kebbaj, maire de la ville d'Agadir. En effet, la région qui vient s'ériger en première zone de production de fruits et légumes au niveau national tire la sonnette d'alarme. Sachant que la région de Souss-Massa-Drâa accuse aujourd'hui un déficit de 280 millions de m3 ainsi qu'un grand rabattement de sa nappe phréatique. Un constat très alarmant qui peut engendrer des conséquences désastreuses sur le développement socio-économique de la région. Cependant, la situation quasi similaire au niveau des pays méditerranéens appelle à la nécessité de développer de méthodes et technologies favorisant une meilleure rationalisation en matière d'utilisation des ressources hydrauliques. Ainsi plusieurs solutions ont été proposées au sein de cet atelier notamment en matière de dessalement de l'eau à coût raisonnable, l'alimentation en eaux pluviales. La réutilisation des eaux usées traitées tout en éliminant toute conséquences sur la santé des humains et des animaux est également l'une des solutions qui est proposée. Cependant, la vulgarisation des systèmes économes de l'eau (goutte-à-goutte, pilotage de l'irrigation par tensiomètre, serres avec récoltes des eaux d'évapotranspiration) reste l'une des solutions les plus adéquates et de grande efficacité. En réunissant 300 participants venant d'une vingtaine de pays méditerranéens et européens, cet atelier a été un moment fort en matière de vulgarisations des nouvelles innovations en matière de préservation des ressources hydrauliques. En effet, la richesse du programme, qui est organisé en sept sessions durant lesquelles une cinquantaine de présentations scientifiques et une trentaine posters ont été présentés, l'a attesté. Il est sûr que toutes les parties concernées se trouvent aujourd'hui conscientes de la nécessité de la rationalisation de l'exploitation de l'ensemble des ressources en eau. La rareté des ressources et la difficulté du renouvellement viennent affirmer ce constat. Si la région du sud a marqué un pas qualitatif en passant à une politique de mobilisation et de sensibilisation en matière de gestion de ces ressources, notamment par la caravane de l'eau organisée au mois de novembre 2007 ainsi que le contrat de nappe mis en place, il est du devoir de tout un chacun de se placer aujourd'hui en position de responsabilité pour y faire face.