La création de North Africa Media Group fait l'objet de vives réactions dans le milieu publicitaire. Les rections divergent sur l'intervention de la centrale au niveau de l'achat des espaces dans la presse écrite. Après la centrale d'achat d'espace médias Adcom média (créée en 1999 et rebaptisée Starcom en 2001), c'est autour de North Africa Media Group de voir le jour. Dirigée par Nadir Mawlawi (président du bureau d'étude Sunergia), cette entreprise a été créée dans le but d'une part de créer un dynamisme entre les médias, les agences, et les annonceurs et d'autre part d'améliorer la qualité des programmes. Du moins, si l'on en juge par les termes de la fiche technique de l'entreprise. Contacté par Aujourd'hui le Maroc, M. Mawlawi, plante d'emblée le décor : «Nous ne sommes pas des concurrents des régies publicitaires. Notre intervention se situe dans le champ de l'achat de l'espace média au Maroc, en Algérie et en Tunisie». Pour l'heure, North Africa gère l'exclusivité de la vente des espaces publicitaires pour la Coupe d'Afrique des Nations. Cette exclusivité lui a été attribuée à travers l'entreprise américaine Americain Media Distribution Company, représentant exclusif de vente des espaces publicitaires pour la Coupe d'Afrique et la Coupe du monde 2002. Le champ d'action de cette centrale d'achat ne se limite aux médias audiovisuels. L'entreprise investi également le créneau de la presse écrite. A ce propos, M. Mawlawi indique que « ce segment représente un potentiel de par la mutation des supports marocains. Il s'agit selon lui de promouvoir la presse écrite. Ces déclarations ne rassurent pas pour autant plusieurs patrons d'agence conseil en communication. Certains vont jusqu'à remettre en cause le concept de centrale d'achat dans la configuration actuelle du marché. « Une centrale d'achat suppose l'achat en gros d'espaces publicitaires. Le risque serait énorme pour les agences dont la plupart sont payées par une commission », prévient un publicitaire qui se demande comment ces agences dans ce cas là vont gagner leur vie. Et de poursuivre que vu la configuration actuelle du marché publicitaire marocain, il est difficile de concevoir l'intervention d'une centrale d'achat. « D'où la nécessité d'être vigilant à propos des prestations de cette centrale », a-t-il ajouté. Même son de cloche chez un responsable auprès de Régie 3 (régisseur de 2M notamment). Selon lui, on ne peut parler au Maroc d'une centrale d'achat alors que le paysage médiatique marocain n'est pas aussi riche ». Loin de nous l'idée de porter un jugement prématuré sur les prestations de North Africa. Il s'agit tout simplement de dresser le contexte dans lequel intervient son lancement en donnant la parole aux acteurs concernés.