Le HCP prévoit, dans sa note d'information sur «Les perspectives de l'économie nationale en 2008», que l'inflation s'accentue sur le marché monétaire, tendance qui devra tout de même être maîtrisée par la banque centrale. La dernière analyse brodée par le Haut Commissariat au Plan (HCP) est très révélatrice sur le volet relatif aux tendances inflationnistes au titre de l'exercice 2008. En ce sens que le marché monétaire «serait marqué par la persistance de la surliquidité bancaire», comme l'estiment les analystes du HCP. Soulignons, par ailleurs, que cette tendance est en relation avec le rythme haussier sur lequel s'inscrivent les avoirs extérieurs de la banque centrale. Dans ce contexte, il est attendu que le taux de liquidité atteigne un seuil de «111% en 2008, au lieu de 107% en 2007 et 96,6% enregistré en 2006», ajoute le HCP. Néanmoins, le HCP prévoit que les crédits à l'économie rompent avec leur cadence d'auparavant. Car, alors qu'en 2007, ils s'étaient accrus de 28,7%, et en 2006 ils auraient augmenté de 16,3%, cette année, leur évolution serait plus mesurée, puisqu'ils «seraient en léger ralentissement, en prenant en considération les objectifs annoncés par Bank Al Maghrib en matière d'inflation», indique la même source. Rappelons, à ce sujet, les statistiques monétaires affichées à l'issue de l'année 2007, où les concours à l'économie ont bondi de 28,7%, au moment où les avoirs extérieurs nets ont terminé l'année sous le signe d'une progression de 9,3%. Pour leur part, les créances nettes sur l'Etat se sont appréciées de 2,7%, sous l'effet de la diminution de la position nette du Trésor auprès de Bank Al-Maghrib de 5,2 milliards et à la baisse de ses recours aux banques de 3,8 milliards. Sous un autre thème, le HCP table sur un maintien de rythme au niveau du compte capital qui devrait rester déficitaire pour l'exercice 2008. En effet, ce compte «dégagerait, en conséquence, pour la deuxième année consécutive, un léger besoin de financement d'environ 1% et 1,7% du PIB, respectivement en 2007 et 2008 au lieu des excédents réalisés depuis la fin des années quatre vingt dix », spécifie-t-on. Parallèlement, les finances publiques, malgré la politique budgétaire expansive (fonctionnement et investissement) retenue pour 2008, se caractériserait par un déficit global ne dépassant pas 3,1% du PIB au lieu de 1,9% en 2007 et 1,6% en 2006.