Le verdict prononcé fin janvier contre le dénommé Chafik Madrassi dans le cadre de la loi antiterroriste vient d'être confirmé en appel. Une peine de 30 ans de prison ferme a été confirmée lundi à Salé pour un extradé d'Algérie, le dénommé Chafik Madrassi, accusé de terrorisme. La Chambre criminelle (1er degré) chargée des affaires de terrorisme avait condamné Madrassi, le 29 novembre dernier, à trente ans de prison pour assassinat, en 2002 au Maroc, d'une personne à l'arme blanche. Il s'était par la suite enfui en 2003 en Algérie où il avait été arrêté et extradé vers le Maroc. Madrassi serait membre du groupe radical «Assirat Al Moustakim» (Droit Chemin) dirigé par le détenu Zakaria Miloudi, décédé des suites d'une crise d'asthme le 14 novembre 2006 à la prison centrale de Kénitra où il purgeait une peine de réclusion. Chafik Madrassi est condamné pour "homicide, constitution de bande criminelle, appartenance à un groupe religieux interdit et réunions publiques sans autorisation". Par ailleurs, la Cour a confirmé la peine de deux ans de prison prononcée en 1ère instance contre Mohamed Asrajen condamné pour activités terroristes. La Cour a également reporté au 16 janvier le procès en appel de l'accusé Hicham Zouhri, poursuivi pour "constitution d'une bande criminelle dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes», «réunions publiques sans autorisation" et "adhésion à une association non reconnue». En rapport avec le même dossier, le tribunal antiterroriste de Salé a récemment condamné à 25 ans de prison ferme le chef de la cellule «Ansar El Mahdi». Le principal chef d'accusation retenu contre Hassan El Khattab est la constitution d'une bande criminelle pour préparer et commettre des actes terroristes au Maroc. Le mis en cause, dont le procès a été reporté à maintes reprises, a été également accusé de collecte et gestion de fonds pour financer des actes terroristes. La Cour a également condamné à 20 ans de prison ferme un ancien militaire pour les mêmes chefs d'accusation. Le groupe, arrêté en juillet 2006, projetait, selon le parquet marocain, de perpétrer des attentats suicides contre des sites touristiques, des édifices publics et des personnalités politiques. La cellule, composée de 51 membres dont quatre femmes, projetait de proclamer le Jihad au Maroc.