Le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, a invité le Polisario et l'Algérie à renoncer à leurs positions figées sur le Sahara. Le Maroc a abordé le 3ème round des négociations sur le Sahara, animé de la bonne foi, et regrette que l'autre partie ait fait preuve d'obstination, en campant sur ses positions antérieures, malgré les appels de la communauté internationale, a affirmé, mercredi à Manhasset, le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa. Dans une déclaration à la presse, à la fin du 3è round, M. Benmoussa a souligné que «le Maroc a pris part à ce round, animé de la bonne foi et de la ferme volonté de s'engager dans des négociations sérieuses». Cependant, a-t-il déploré, malgré les efforts déployés par le Maroc pour élaborer la proposition d'autonomie qui a permis de sortir de l'impasse, avec l'espoir que l'autre partie fasse de même, cette dernière campe sur ses positions figées et refuse toute tentative de rapprocher les points de vue et partant trouver une solution négociée à ce conflit. Le Maroc, a-t-il poursuivi, estime que son initiative d'autonomie constitue une solution consensuelle dans la mesure où elle a été accueillie favorablement par la communauté internationale qui l'a qualifiée de sérieuse et crédible. M. Benmoussa a, en outre, souligné qu'en dépit de toutes les provocations et les menaces de reprendre les armes proférées par le Polisario, faisant ainsi fi des résolutions de l'ONU, le Maroc a accepté de poursuivre ce processus de négociations sur la base de sa proposition d'autonomie, dans le cadre de la souveraineté nationale. Cette proposition, a-t-il rappelé, a enclenché une nouvelle dynamique avec l'espoir de faire avancer les choses et de permettre de rentrer dans le vif du sujet lors du prochain round prévu du 11 au 13 mars et auquel le Maroc a accepté de participer. Le ministre de l'Intérieur a, par ailleurs, indiqué que la prochaine tournée dans la région de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Peter Van Walsum, constituera une occasion pour discuter avec les parties concernées et explorer d'autres idées qui pourraient faire avancer les choses en prévision des prochaines négociations. Il a appelé, à cet égard, les pays voisins notamment l'Algérie qui, avec la Mauritanie, était présente à ce round en tant qu'observateur, à jouer un rôle plus positif et à contribuer ainsi à la recherche d'une solution définitive de ce conflit dans l'intérêt de toute la région.