L'Office chérifien des phosphates ne figure pas sur la liste des sociétés susceptibles d'être privatisées. C'est ce qu'a affirmé Amina Benkhadra, ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement. «L'Office chérifien des phosphates (OCP) ne figure pas sur la liste des sociétés susceptibles d'être privatisées», c'est ce qu'a affirmé, lundi, la ministre de l'Enérgie, des Mines,de l'Eau et de l'Environnement, Amina Benkhadra. Une declaration faite lors d'une réunion de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants. Mme Benkhadra a souligné que la transformation de l'OCP en société de participation ne s'inscrit pas dans le processus de privatisation, mais elle vise surtout la modernisation du secteur face à la concurrence internationale. «L'Etat continuera d'assurer le contrôle du capital de la société», a-t-elle poursuivi, notant que les participations prévues seront limitées aux établissements publics, particulièrement la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Au cours des discussions, des députés ont fait état de «certaines failles» constatées dans le projet de loi, craignant que le changement du statut de l'Office «ne soit qu'une première étape vers sa privatisation», surtout qu'il s'agit «d'une richesse nationale qu'il ne faut pas dilapider». Pour le deputé, Mustapha Ibrahimi, du Groupe socialiste, la transformation de l'OCP en société de participation avec délimitation des actionnaires «est contraire aux accords internationaux conclus par le Maroc». Il s'est, en outre, interrogé sur la légalité d'octroi à la société le droit d'expropriation afin de mener des travaux de prospection et d'exploitation. D'autres intervenants ont souhaité l'association du Parlement aux différentes étapes de l'opération de transformation pour garantir la transparence du processus. L'OCP ambitionne de renforcer l'attractivité du Maroc en matière d'investissements notamment dans les industries chimiques et compte créer 10.000 emplois à l'horizon 2012.