Une délégation des partis politiques mauritaniens de la majorité a effectué une visite de deux jours au Maroc. Ces responsables politiques ont été reçus par le président du Corcas, le Premier ministre et les présidents des deux chambres du Parlement. Le conflit du Sahara entrave l'édification du Maghreb et la proposition d'autonomie représente une solution idoine pour son règlement définitif. C'est ce que vient de réaffirmer une délégation mauritanienne des parti de la majorité qui a effectué une visite de deux jours dans notre pays. L'initiative marocaine, soutiennent les membres de cette délégation, constitue «une solution constructive et civilisationnelle» à la question du Sahara et le règlement de ce conflit favorisera le développement de la région. Ainsi, la délégation des partis politiques mauritaniens a exprimé son soutien total à la proposition d'autonomie de la région du Sahara, lors d'une entrevue, mercredi à Rabat, avec le président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (Corcas), Khalli Henna Ould Errachid. La délégation a été ensuite reçue par le Premier ministre Abbas El Fassi. Entrevue à l'issue de laquelle le président du parti des Libéraux mauritaniens, Ahmed Ould Domane, a salué la proposition marocaine d'autonomie dans les provinces du sud. M. Domane, qui s'exprimait au nom de la délégation des partis politiques mauritaniens, a réitéré le soutien de ces formations politiques du voisin du sud à la proposition marocaine. Il a, d'autre part, félicité Sa Majesté le Roi, le peuple et le gouvernement marocains pour les réalisations accomplies, particulièrement ces dernières années dans le Royaume, souhaitant davantage de progrès et de prospérité au peuple marocain. Par ailleurs et dans des déclarations à l'issue de la rencontre avec les responsables du Corcas, relayées par la MAP, les dirigeants des partis mauritaniens des Libéraux, du Travail et de l'Unité nationale, du Congrès populaire, de l'Alliance démocratique et de la Troisième génération, ont souligné que la proposition d'autonomie du Sahara représente la solution idoine pour un règlement définitif du conflit du Sahara qui entrave l'édification de l'Union du Maghreb. Ainsi, Ahmed Ould Domane, président du parti des Libéraux mauritaniens, qui conduit cette délégation, a qualifié cette proposition d'«initiative pionnière, sérieuse et porteuse d'espoir» à même de trouver une solution «réaliste» à la question du Sahara. Pour sa part, Mohamed Ouled Bah, secrétaire général du parti du Travail et de l'Unité nationale, a exprimé son soutien à l'initiative marocaine qui constitue «une solution constructive et civilisationnelle» à la question du Sahara. Il a affirmé également que «le règlement de ce conflit favorisera le développement de la région du Maghreb». Le président du Congrès populaire, Mohamadou Ouled Biadih, a indiqué, de son côté, que le projet d'autonomie de la région du Sahara offre une «solution civilisationnelle que nous appuyons en tant qu'outil pour réaliser l'entente entre les pays de l'UMA». Il a, de même, souligné la nécessité pour toutes les parties d'adhérer à ce projet pour faire sortir la région toute entière de l'impasse. Le dirigeant politique mauritanien a estimé que le troisième round des négociations sur le Sahara sous l'égide des Nations Unies prévu le mois courant à Manhasset, sera constructif s'il se base sur l'initiative marocaine d'autonomie de la région du Sahara et sera en revanche voué à l'échec si le Polisario campe sur ses positions étriquées. Pour sa part, le secrétaire général du parti de la Troisième génération, Labbat Ouled Aitah, a estimé que le projet d'autonomie constitue « la solution appropriée » à la question du Sahara que «doivent adopter tous les pays de la région». Mohammed Abdellah Ouled Taleb Othmane, président de l'Alliance démocratique a, lui aussi, exprimé son appui total à l'initiative marocaine dont l'adoption, a-t-il dit, est une condition à l'édification de l'Union du Maghreb. À noter que, outre le président du Corcas et le Premier ministre, la délégation des partis mauritaniens de la majorité, en visite de deux jours au Maroc, a eu des entretiens avec les présidents des deux chambres du Parlement.