L'Organisation marocaine des droits humains et le Programme des Nations unies pour le développement et son Programme régional (PNUD-ICTDAR) ont présenté lundi, le projet Warakati au profit des femmes et des enfants. Nul n'est censé ignorer la loi. L'utilisation des technologies de l'information et de la communication sont des outils indispensables pour faire prendre conscience aux citoyens de leurs droits. C'est ainsi que l'OMDH a organisé lundi au siège du Conseil consultatif des droits de l'homme une rencontre consacrée à la présentation d'un projet baptisé «Warakati» et le lancement du site web y afférent. Le projet est initié en partenariat avec le programme des technologies de l'information pour le développement des pays arabes qui relève du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). «Ce projet vise essentiellement à renforcer les droits de la femme et de l'enfant à travers l'utilisation des technologies de l'information et de la communication», a déclaré Amina Bouayach, présidente de l'OMDH à ALM avant d'ajouter: «ces technologies permettent la simplification et la diffusion de la législation marocaine relative à la femme et l'enfant». Il a été procédé à la compilation dans un CD-rom de toute la législation marocaine relative à la femme musulmane et juive. Ce CD a été élaboré sur la base d'un questionnaire adressé aux associations féminines à partir de questions qui sont fréquemment posées par des femmes qui sont à la recherche de leurs droits. «Nous avons récolté pas moins de 220 questions fréquemment posées par les femmes en quête de leurs droits et qui sont relatives au code de la famille, l'état civil, la femme marocaine immigrée», affirme Mme Mme Bouayach. Par ailleurs, pour permettre aux femmes de prendre conscience de leurs droits, un site électronique a été créée et sera mise en ligne dès le mois de janvier 2008. Grâce à ce site, les femmes pourront s'enquérir de toutes les questions qui les concernent. Lors de cette rencontre, la présidente de l'OMDH a révélé que l'adhésion de son organisation au projet «Warakati» va permettre d'évaluer la situation juridique de la femme et de l'enfant tant sur au niveau des textes qu'en pratique. Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la Justice a indiqué lors de cette rencontre que la diffusion de l'information juridique «ne doit pas se limiter au Bulletin officiel seulement mais doit concerner toutes les nouvelles technologies afin de promouvoir les droits de l'homme et d'actualiser l'arsenal juridique en la matière». De son côté, le représentant résident du (PNUD) au Maroc, Mourad Wahba s'est félicité du rôle des associations et des organisations en matière des droits de l'Homme en déclarant que «les droits de l'Homme perdent toute signification sans la garantie de ceux de la femme». Najat Rochdi, coordinatrice du Programme ICTDAR a reconnu les mutations «réalistes et palpables» qu'a connues la situation des femmes au Maroc au cours de ces dernières années.