Les entreprises du Souss semblent s'intéresser de plus en plus à la culture bio. Pour déterminer leurs perspectives, la CGEM a ouvert le débat à ce sujet. L'Union régionale de Souss-Massa-Drâa de la CGEM multiplie ses efforts pour présenter les nouvelles opportunités d'investissement pour les PME. En choisissant pour thème «La culture bio: opportunités d'investissements et perspectives», la CGEM a ouvert le débat, lors d'un séminaire organisé, le 4 décembre, sur une nouvelle niche de promotion pour les PME. La région, qui s'érige en deuxième pôle économique au niveau national, s'intéresse à un nouveau secteur «la culture bio», qui représente pour les PME une opportunité d'insertion et d'accès aux marchés local et international. En effet, le bio est en train d'attirer de plus en plus de consommateurs au niveau international. Une opportunité à saisir par les PME d'autant plus que la région du Souss-Massa-Drâa bénéficie des atouts géographiques et structurels pour assurer le défi. En se lançant dans la production bio, la région peut marquer un tournant incontournable en tant que leader dans ce domaine. Le Maroc se trouve face à la nécessité de mettre en place une réglementation attestée pour assurer une meilleure valorisation de ses produits. Les normes standards et règlements sont établis par des organismes internationaux. Cependant, d'autres défis restent à relever pour garantir un meilleur bénéfice pour les PME. En effet, l'adoption d'un mode bio nécessite dans un premier temps une conversion d'une culture conventionnelle à la culture bio. Une conversion qui nécessite également la mise en place de tous les maillons de la production notamment en matière de distribution, d'emballage et d'étiquetage. Autant d'atouts qui constituent des références clés pour une meilleure représentabilité du produit bio au niveau des marchés internationaux. Les différentes interventions ont donc mis en exergue les enjeux et perspectives de la culture bio pour les PME. Le défi majeur des PME sera donc de répondre aux exigences d'un consommateur averti en assurant la qualité nutritionnelle, sanitaire sans pour autant négliger le goût et l'aspect écologique. En effet, le label bio est un gage de renforcement des mesures sanitaires et phytosanitaires, c'est un label qui s'applique à toute la production. La région du Souss-Massa-Drâa a donc beaucoup à gagner, sachant que le produit bio est vendu plus cher que le produit normal. La culture bio représente une grande occasion notamment en matière de valorisation des produits des terroirs et l'amélioration des conditions socio-économiques des producteurs. Si l'UE et l'USA constituent les premiers marchés internationaux visés par le Maroc, l'émergence d'un nouveau mode de consommation au niveau des pays du Golfe a donné naissance à un marché arabe à conquérir. Au vue des prévisions pour les cinq prochaines années, les différentes études prévoient une augmentation de la demande en matière bio. Les efforts doivent être consentis pour assurer une stratégie globale pouvant garantir un positionnement en force du produit bio marocain. Les PME ont ainsi compris les enjeux et perspectives qui leur sont offerts. Autant de défis qui ne peuvent être relevés qu'en favorisant la qualité tout au long de la filière, une professionnalisation de la production, un développement des outils de marketing mais également une meilleure organisation de la filière. Cependant, l'opportunité n'est pas à négliger en matière de retombées.