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France : Jean-Marie Le Pen, survivant malheureux de l'ère Sarkozy
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 19 - 11 - 2007

Jean-Marie Le Pen, le leader de l'extrême droite, entame un dernier mandat et prépare sa succession. Sa fille, Marine, a de fortes chances de prendre sa place même si elle a des difficultés à imposer son autorité.
Là où de nombreux politologues tirent chapeau bas à Nicolas Sarkozy c'est depuis son élection à la présidence de la république. Les rares fois où Jean-Marie Le Pen a pu capter les grandes lignes de l'actualité, c'est quand il tient les assises de sa réélection, à Bordeaux, à la tête du Front National, parti qu'il a fondé en 1972. En six mois de présidence Sarkozy, le personnage de Jean-Marie Le Pen, dinosaure de la vie politique qui, à force de gratter sur les blessures de la société française, s'est imposé, pendant les vingt dernières années, comme le marqueur de lignes rouges.
Jean-Marie Le Pen avait, depuis longtemps, pris l'habitude de fixer la température du débat politique français, soufflant à l'aide de petites phrases bien étudiées, de formules bien travaillées, le chaud et le froid sur la scène politique française. Par ses différentes prises de position sur des sujets aussi brûlants que l'immigration ou l'identité nationale, Jean-Marie Le Pen configurait à son aise le débat politique au point que les partis politiques de droite ou de gauche ne formulaient plus leurs programmes sans prendre en considération la sensibilité d'extrême droite qu'incarne Jean-Marie Le Pen.
Les performances électorales qu'a réalisées le Front National, au point de se qualifier en 2002 au second tour des élections présidentielles, avaient participé à la création du mythe. Jean-Marie Le Pen était devenu politiquement indéboulonnable.
C'était sans compter avec la Tornade Sarkozy. De l'avis de nombreux observateurs, l'actuel président de la république ne doit son réel succès qu'à sa capacité d'avoir cannibalisé, avec dextérité, l'héritage du Front national. Comme certains éditorialistes l'avaient noté à l'époque, Jean-Marie Le Pen a subi de plein fouet le triomphe de ses idées. L'instauration d'un ministère de l'Immigration sous les couleurs de l'identité, le houleux débat sur les tests ADN ont donné un coup de vieux à la posture contestataire politique du Front National.
Cette stratégie de Nicolas Sarkozy de domestiquer les sujets préférés de l'extrême droite ne lui a pas créé d'animosité particulière de la part de la direction du Front national. Toutes les occasions sont bonnes pour Jean-Marie Le Pen pour lancer une critique sous forme de compliment. Sur le style Sarkozy, le leader du Front National est très disert : «Sa tactique est toujours la même: sur un dossier important, Sarkozy prononce un discours énergique, il fait un pas en avant...et passe aussitôt à un autre sujet. Ainsi, les Français ne se rendent pas compte qu'il n'ira pas plus loin dans la réforme».
Cette tonalité bienveillante tranche avec le sévère pilonnage qui a longtemps caractérisé la démarche du Front National à l'égard de Jacques Chirac. Entre Nicolas Sarkozy et Jean-Marie Le Pen, le courant n'est pas coupé. L'Elysée n'est plus cette citadelle hermétiquement fermée. Jean-Marie Le Pen fanfaronne à l'occasion de sa réélection : «Je suis invité pour la troisième fois par le président de la République mais c'est sur un sujet précis, c'est sur le traité de Lisbonne».
Jean-Marie Le Pen entame un dernier mandat et prépare sa succession. Derrière lui se profile l'ombre de Marine Le Pen. Si son intronisation est déjà effective sur le plan de la symbolique et des médias, l'héritière de Jean-Marie Le Pen rencontre quelques difficultés à imposer son autorité aux cadres dirigeants du Parti, surtout ceux qui, comme Bruno Gollnish, Carl Lang, Martial Bild, attribuent les derniers échecs électoraux aux choix stratégiques inspirés par la fille de son père. En effet, pour polir l'image d'épouvantail du Front National, Marine Le Pen avait suggéré d'arrondir le verbe politique pour gagner en assurance et respectabilité. Cette démarche avait le don de déconcerter le vote populaire traditionnellement acquis aux thèses du Front National qui s'était massivement reporté sur Nicolas Sarkozy. Il reste que les prochaines élections municipales de mars prochain constitueront un véritable test de survie pour la formation de Jean-Marie Le Pen. En plus d'une succession qui s'annonce problématique, son crépuscule électoral est à l'origine de grandes difficultés financières qui risquent d'imposer au parti des choix politique douloureux.


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