L'Accord d'Agadir peut contribuer à l'harmonisation des législations dans les pays signataires, selon le ministre du Commerce extérieur Abdellatif Maâzouz. «L'Accord d'Agadir est un véritable instrument de nature à dynamiser la coopération économique entre les pays arabes», a souligné mercredi à Casablanca, Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur. Dans une allocution, lue en son nom, à l'ouverture d'un séminaire sur les opportunités qu'offre l'Accord d'Agadir, le ministre a indiqué que cet accord devra, à long terme, favoriser la coordination des politiques macro-économiques et sectorielles des pays signataires, à savoir le Maroc, la Tunisie, l'Egypte et la Jordanie, notamment dans les domaines du commerce extérieur, de l'agriculture, de l'industrie, de la fiscalité, des finances, des services et de la douane, outre sa contribution à l'harmonisation des législations dans le domaine économique des pays signataires. «Ces pays, a-t-il tenu à souligner, disposent d'un potentiel matériel et humain leur permettant de relever les défis de la mondialisation et des grands groupements économiques. La mise en place d'une zone de libre-échange (ZLE) entre les quatre pays, a-t-il poursuivi, constitue aussi une contribution aux efforts déployés pour l'établissement d'un marché arabe commun et un grand pas dans la perspective des échéances de 2010 relatives à la création d'une ZLE arabo-méditerranéenne». Le ministre a appelé les opérateurs économiques privés à profiter des avantages qu'offre cet accord, d'autant plus que les termes de la Déclaration d'Agadir stipulent, entre autres, l'application des règles d'origine arabo-méditerranéennes qui sont conformes aux règles d'origine euro-méditerranéennes. Pour sa part, Farid Tounsi, président exécutif de l'Unité technique de l'Accord d'Agadir, a passé en revue les grandes étapes franchies par cette unité chargée d'élaborer une étude sur les possibilités de complémentarité, de cumul d'origine et d'intégration sectorielle des pays signataires. Il a précisé, à cet égard, que deux études sont déjà en cours dans les domaines de l'industrie automobile, du textile et de l'habillement.